Cross purposes

Much of what passes today for verse
is more for cruciverbalists
— stay: that just means lovers of crossword puzzles —
than seekers of sounds and sentiments
repaying the time to reflect and rehearse

Facts

“Science” — testing truth experimentally — is certainly preferable to telling and believing tall tales.

But that’s not enough to fill the gap the tall tales fill.

The tales are not just about what’s true but about what’s right. They mostly get that wrong too, but that’s where the real work lies — and “science” does not show the way.

Banging on about tales of hell-fire being worse than rape is not showing the way.

Nor is scolding elderly church-goers.

“Science” is psychopathic, or at best autistic and actuarial. Ethics is incomparably more important: A planet where people are doing right, even if they are believing tall tales, is infinitely better than a scientistic juggernaut driven only by experimental facts.

And that fact is not a “scientific” one.

The Universe: What’s in a Name?

All agree that speculations, even if they come from mathematics that seems to make sense, still need evidence in order to be believed. And a lot of the speculations about multiple “universes” seem to be beyond observational evidence, at least for now.

But it seems to me that some of the puzzlement comes from calling these hypothetical entities multiple “universes,” of which “ours” is also a “universe.”

What is a universe? If there can be multiple galaxies then why can’t there be multiple entities that are bigger than galaxies and include galaxies? Let’s call them “sub-universes,” and let’s say that (hypothetically) they may resemble one another in various ways, but be “out of touch” (out of observational reach) of one another. That makes them more like some of the unobservable microcomponents (like strings and unbound quarks) that are much less far-fetched than the notion of there being more than one “universe.”

(That said, I think the multi-sub-universe consisting of all the possible histories since the Big-Bang is too far-fetched to take seriously no matter what we call it. — I also think the notion of multi-sub-universes does not really give us any insight into either the probability or the “inevitability” of life.)

https://youtube.com/watch?v=rjphfKI661k

Kulturkampf Reaching Rock Bottom In Karpathian Basin

[M]embership of the [Hungarian Academy of Arts (MMA)] ‘requires a commitment to the nation, a certain ‘national sentiment’.’ Artists who criticise the government abroad are not eligible for membership…

2012-12-23

ORBAN

 

 

 

 

 

 

If this “national sentiment” Diktat reaches the Hungarian Academy of Sciences (MTA) it will be my pleasure and a historic honour (indeed an obligation) to step down rather than just gazing passively in appalled disbelief.

[Resigned MTA: October 8 2016]

CROWDSOURCED XMAS CHAIN LETTER 2012-12-23

Dear Sir or Madame:

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(We are also planning a slightly more complicated Crowdsourcing for Ebay PayPal Xmas presents next year
)

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CEO, Claus Corp

Luxe, nécessité, souffrance: pourquoi je ne suis pas carnivore

Luxe, nécessité, souffrance: pourquoi je ne suis pas carnivore

Stevan Harnad

On n’a pas l’habitude de se considĂ©rer comme Ă©tant psychopathe. La psychopathie est une aberration, rare et odieuse.

Les psychopathes sont les ĂȘtres vivants qui ne sont pas troublĂ©s par la souffrance des autres ĂȘtres vivants. Pour atteindre les buts qui sont Ă  leur goĂ»t, les psychopathes n’hĂ©sitent pas Ă  faire souffrir les autres. C’est de la pragmatique.

L’évolution darwinienne est Ă©galement pragmatique. Du point de vue Ă©volutif, nous devrions tous ĂȘtre des psychopathes. Nos gĂšnes sont Ă©goĂŻstes. La survie et la reproduction, leurs seuls buts, sont issues de la compĂ©tition, qui compte des gagnants et des perdants. L’évolution favorise les gagnants.

La seule exception Ă  la psychopathie Ă©volutive – bien qu’on voit qu’elle n’est pas vraiment une exception – concerne nos proches, avec lesquels nous partageons nos gĂšnes, ce qui nous met dans la mĂȘme barque Ă©volutive. Nous favorisons nos proches. Par consĂ©quent nous ne sommes pas indiffĂ©rents Ă  leur souffrance. Au contraire, les mammifĂšres — sauf un certain nombre d’individus aberrants parmi eux (les vrais psychopathes) — sont trĂšs altruistes envers leur progĂ©niture, Ă  tel point qu’ils sont parfois prĂȘts Ă  sacrifier leur vie pour les protĂ©ger.

Cette tendance altruiste familiale concentre une grande sensibilitĂ© sur les besoins et donc la souffrance de nos propres enfants. Pourtant, pour des raisons compliquĂ©es, l’Ă©volution n’a pas su implanter dans les cerveaux des mammifĂšres un capteur de la consanguinitĂ©. Les mammifĂšres ne peuvent pas discerner directement qui sont leurs proches. Ce sont les circonstances qui nous signalent qui est parent et qui ne l’est pas (la seule quasi-certitude Ă©tant la maternitĂ©). C’est pour ça que les mammifĂšres peuvent se retrouver dans le rĂŽle de « parents » tout aussi compatissants et s’auto-sacrifiants envers des enfants adoptĂ©s, issus non seulement d’autres parents, et donc d’autres gĂšnes, mais mĂȘme d’autres espĂšces, parfois ayant trĂšs peu de ressemblance Ă  leur propre espĂšce.

Ce serait un effet pervers, sans doute, du point de vue Ă©volutif, si les circonstances Ă©taient frĂ©quentes oĂč l’on se retrouvait avec les descendants d’autres espĂšces dans nos berceaux au moment critique. Mais ces contingences sont suffisamment rares pour que les mammifĂšres puissent se fier aux indices indirectes et circonstanciels (comme la petite taille, les gros yeux, l’air dĂ©pendant, impuissant, besogneux — ainsi que les signaux rĂ©ciproques d’attachement et d’affection Ă©manant de « l’enfant ») pour signaler la parentĂ© et donc nous rendre rĂ©ceptifs aux souffrances de ceux qui Ă©mettent ces signaux.

Remarquons tout de suite qu’on a dĂ©jĂ  rĂ©ussi Ă  Ă©viter une objection naĂŻve de la part des dĂ©terministes Ă©volutifs selon lesquels ça irait « contre la nature » d’adopter des enfants, car si tout le monde faisait ainsi, ça serait alors catastrophique pour nos gĂšnes Ă©goĂŻstes ainsi que pour le processus de sĂ©lection Ă©volutive. C’est Ă©vident que l’adoption accidentelle dans le passĂ© Ă©volutif de notre espĂšce a Ă©tĂ© suffisamment rare pour nous avoir permis de nous rendre jusqu’ici sains et saufs, forts de sept milliards et demi de barques de gĂšnes humains. Donc le problĂšme actuel serait de soigner les humains qui existent dĂ©jĂ  et de rĂ©duire la taille de la prochaine gĂ©nĂ©ration, plutĂŽt que d’invoquer le gĂšne Ă©goĂŻste pour justifier la psychopathie envers les orphelins.

Notons aussi que s’il s’agissait du choix entre la survie de nos proches et celle d’autrui, ce serait autre chose. Il n’est pas psychopathique de favoriser nos proches en cas de conflit d’intĂ©rĂȘt majeur. Par contre, la question que nos considĂ©rons ici — la souffrance des non consanguins (humain et non humain) — prend pour acquis qu’il ne s’agit pas d’un tel conflit d’intĂ©rĂȘts avec la survie, la santĂ© ou les nĂ©cessitĂ©s de la vie, ni pour soi-mĂȘme ni pour ses proches. On discute ici de la souffrance d’autrui uniquement dans les cas oĂč elle n’est pas le prix qui doit ĂȘtre payĂ© pour ma survie ou ma santĂ©. On parle des souffrances de luxe — d’autrui (le luxe pour moi, la souffrance pour lui).

Admettons que la recherche mĂ©dicale, conduite pour combattre les maladies humaines, mĂȘme si elle nĂ©cessite d’induire de la souffrance aux animaux, n’est pas un luxe, mais une nĂ©cessitĂ© . Idem pour les chasseurs de phoques et de baleines qui habitent les rĂ©gions polaires oĂč ils n’y a pas d’autre moyen actuel de se nourrir. Pas de psychopathie en jeu lĂ .

Mais admettons aussi que ce n’est que dans une faible minoritĂ© de cas que les exigences cruelles de l’existence biologique crĂ©ent des conflits d’intĂ©rĂȘts vitaux et inĂ©luctables entre les ĂȘtres souffrants, de sorte que nous devons alors favoriser nos proches (ou nous-mĂȘmes) aux frais de la souffrance des autres. Passons directement Ă  cette immense majoritĂ© de cas quotidiens et omniprĂ©sents oĂč la nĂ©cessitĂ© de causer la souffrance n’est pas du tout en jeu.

Il n’est pas nĂ©cessaire de rentrer dans les dĂ©tails. Un seul exemple devrait ĂȘtre suffisamment Ă©vocateur : je propose « moineau sans tĂȘte sauce chasseur ».

Je serai brutal. Cher hypocrite lecteur, semblable, frĂšre: je suis en mesure de tĂ©moigner — ayant, comme un milliard et demi d’autres humains (20% de la planĂšte, mais seulement 5% d’entre eux, et ainsi 1.0% de la planĂšte, faisant ça par choix actuellement) vĂ©cu une vie saine sans manger un seul morceau de viande depuis 50 ans — que si vous mangez de la viande, ce n’est certes pas parce que la viande est nĂ©cessaire pour votre survie, ni pour votre santĂ©: c’est pour atteindre un but qui est Ă  votre goĂ»t, peu importe la misĂšre gratuite induite Ă  d’autres ĂȘtres vivants, souffrants. Avez-vous jamais osĂ© faire face au salaire de votre gourmandise, en termes d’agonie quotidienne qu’elle exige d’autrui? (Si vous avez le courage, consultez Google images abattoirs. )

Je n’ai pas fait d’argument logique, ni utilitaire, en faveur de s’abstenir de causer la souffrance inutile Ă  autrui. Il n’existe aucune loi mathĂ©matique ni Ă©conomique ni Ă©cologique ni pragmatique selon laquelle la souffrance gratuite serait interdite ou incorrecte. Il y a Ă©videmment des lois civiles et pĂ©nales contre la cruautĂ© dite « excessive ». Mais elles n’ont pour but que de rĂ©duire et rĂ©glementer la souffrance inutile qu’on impose, pas de l’Ă©liminer.

MĂȘme les exigences biologiques ne vont pas plus loin que d’induire un certain favoritisme envers nos proches, et cela, pour des buts pratico-pratiques de survie et de reproduction, pas du tout pour des raisons sentimentales. Comme dĂ©jĂ  indiquĂ© « l’horloger aveugle » est un psychopathe, pur et dur. Les organismes sont dotĂ©s de sentiments uniquement pour leur donner le goĂ»t pour ce qui favorise le succĂšs en survie et en reproduction ainsi que le dĂ©goĂ»t pour ce qui est Ă  l’encontre de ces mĂȘmes buts.

En plus, l’existence des sentiments — les goĂ»ts ressentis — pose un dĂ©fi particulier pour les explications causales en biologie: On peut comprendre pourquoi et comment les gĂšnes seraient sĂ©lectionnĂ©s pour encoder les fonctions comportementales: Il s’agit des tendances et des habiletĂ©s Ă  faire ce qu’il faut faire pour survivre et se reproduire: manger ce qui est nourrissant, Ă©viter ce qui est toxique, chasser nos proies, fuir nos prĂ©dateurs, apprendre, communiquer, parler, prĂ©fĂ©rer nos proches, soigner notre progĂ©niture, s’accoupler avec les membres de notre espĂšce qui sont de l’autre sexe (mais pas nos proches), etc. Mais ce sont toutes des actions, et des capacitĂ©s Ă  l’action. Pourquoi est-ce qu’elles sont accompagnĂ©es par le ressenti? Pourquoi sont-elles conscientes?

C’est le cĂ©lĂšbre problĂšme corps/esprit, et il n’y a encore aucune solution en vue, sauf qu’on est certain que ce sont les gĂšnes et le cerveau qui gĂ©nĂšrent le ressenti aussi. On n’a pourtant aucune idĂ©e comment ni pourquoi le ressenti aurait Ă©voluĂ©, puisque tout ce qu’il faut Ă  l’horloger aveugle pour maximiser la survie et la reproduction, ce sont les mĂ©canismes de l’action adaptative. Le ressenti semble superflu. Ceci a laissĂ© la porte grande ouverte aux spĂ©culations surnaturelles et superstitieuses (donc, Ă  l’invention des religions du monde) selon lesquelles le ressenti serait une substance immatĂ©rielle et immortelle: l’Ăąme.

Malheureusement, non seulement cette hypothĂšse de l’Ăąme immatĂ©rielle et immortelle n’explique absolument rien (et demande plutĂŽt sa propre explication), mais toutes les observations empiriques faites jusqu’Ă  ce jour confirment que tout ce qui se passe dans le monde non biologique ainsi que le monde biologique s’explique complĂštement par des causes matĂ©rielles (et que tous les ĂȘtre vivants sont mortels). Donc les multiples contes de fĂ©es fidĂ©istes sur le marchĂ© sont non seulement concurrents ainsi que contradictoires parmi eux-mĂȘmes, mais aucun n’a le moindre support empirique, probabiliste ou logique.

On peut quand mĂȘme se poser la question si les systĂšmes de croyances issus de ces contes de fĂ©es mitigent au moins le problĂšme de la souffrance d’autrui: n’Ă©tant pas spĂ©cialiste de la religion comparative, je ne peux pas rĂ©pondre avec autoritĂ©. Nous savons que certains cultes orientaux prĂȘchent la non-violence envers tout ĂȘtre conscient (et c’est surtout grĂące Ă  eux que 20% de la planĂšte est actuellement herbivore et non pas 1%). Par contre, les plus abominables souffrances, au-delĂ  mĂȘme des exigences de la gourmandise, sont dĂ©crĂ©tĂ©es par certains autres cultes. Si j’Ă©tais sous la menace de l’abatteur, de façon gĂ©nĂ©rale je me fierais plus au choix qu’Ă  la foi.

Mais le choix basĂ© sur quoi? C’est clair qu’il n’y a pas de fondement rationnel pour la non indiffĂ©rence envers la souffrance d’autrui, donc aucune raison pour ne pas ĂȘtre psychopathe, si c’est ça qu’on est, si c’est ça qu’on ressent (ou ne ressent pas).

Je crois que c’est plutĂŽt une question de culture que de culte ou de calcul: Il est facile de cultiver la psychopathie chez nos enfants: on n’a qu’Ă  leur dire le mensonge Ă  l’effet que manger de la viande est nĂ©cessaire pour la survie et la santĂ©, que puisque les animaux le font aussi sans remords, c’est la loi de la nature, et que de toute façon, les animaux sont Ă©levĂ©s et abattus d’une façon « humanitaire » (faut juste Ă©viter de consulter Google images abattoirs) exprĂšs pour ça. On pourrait ainsi inculquer — par exactement les mĂȘmes moyens — le goĂ»t ainsi que la justification pour le viol, la torture, l’esclavage, le gĂ©nocide.

Ou le dĂ©goĂ»t. Pourquoi ne suis-je pas carnivore? Parce que je ne suis pas psychopathe — et je n’ai pas le goĂ»t de l’ĂȘtre. Est-ce que l’autre 99% de la planĂšte est vraiment d’un autre avis — ou est-ce plutĂŽt qu’il ne s’est pas encore posĂ© la question?

Okey-Doke

I remember the lightly-accented words of my word-loving cosmopolitan immigrant father, telling me this joke in the early 50’s when the words were still current:

FATHER: There are two words I want you to promise never to use: One is “swell” and the other is “lousy.”
SON: Okay-Doke, Pop, what are they?

(His mispronunciation partly missed — and so unwittingly made — the point.)

He also asked me to promise never to play jazz on my horn.

(My grandmother asked me to promise never to marry a gentile girl.)

I kept both promises, unwittingly, one by giving up the horn altogether, the other by never marrying at all.

PR PR October 1: Good Luck!

Well, a bit of quote-bowdlerization by Jan Petter Myklebust here [quote omitted the part in green, missing the point], but JPM’s article’s basically OK.

Happy PR Day, October 1…

I like neither the name “Pussy Riot,” nor, I’m sure, their music. I  don’t like the style of their criticism of dictatorship. But I support with all my soul their right to name themselves “Pussy Riot,” play their music, style their style, and criticize dictators. A prison sentence for this is an appalling assault on freedom and the surest vindication of their indictment of Putin’s dictatorial propensities. It makes even the likewise autocratically inclined prime minister of Hungary, Viktor Orban, with his FUD campaign against critical philosophers, look like Thomas Jefferson.”


Verba Volent

The Words: ClichĂ©s about being and wanting to be a writer. Unsuccessful would-be writer publishes as his own a manuscript that he found. Original author, now an old man (Jeremy Irons, dreadful American accent attempt, but the wonderful voice and speech impediment is there) tracks him down to reproach him. All extremely superficial about what it is to write and how and why one writes. Movie is just right for the mediocre non-talents that write books and make movies today. No, writers don’t re-type the manuscripts of others to feel what it’s like to write well. No, it’s not all about figuring out what’s fiction and what’s biography. No, real talent (or art) is not about being able to write a tear-jerker. Not the slightest sign in any of this that “writers” have minds (or ought to). The plot within a plot of having yet another writer tell the poacher’s tale is pretty pointless, as is the aspiring, admiring grad student (a standard Woody-Allen prop) who alternately drools over and dominates this supernumerary writer (weak shades of “Misery” here), played by Dennis Quaid, a mediocre actor who can only play superficial, learing lechers — but is, ironically, well cast for personifying this whole reduction of the art of writing (and movie-making) to whatever sells today.