Marion & Marie-Claude

J’ai le principe de ne pas remercier les vĂ©ganes ni pour ĂȘtre vĂ©gane ni pour faire tout ce qu’ils font Ă  l’aide des animaux — et je ne souhaite pas de remerciements moi non plus. C’est un peu par superstition. Mon raisonement est que le seul espoir pour les animaux c’est que la majoritĂ© de l’humanitĂ© soit de nature disposĂ© Ă  devenir vĂ©gane, exactement comme nous. Que ça soit normal. Donc il ne faut pas que nous nous traitions d’exceptionnels, pour le fait d’ĂȘtre dĂ©jĂ  rendu lĂ . On ne veut pas renforcer l’impression que le vĂ©ganisme est destinĂ© Ă  toujours rester minoritaire.

Pourtant, il faut que je fasse hommage Ă  la crĂ©ativitĂ©, et aux infatigables exertions, dĂ©voument et zĂšle de Marie-Claude et de Marion sans lesquelles cet Ă©vĂ©nement remarquable n’aurait jamais vu son jour. Moi, j’ai beaucoup jacassĂ© en tant que « porte-parole officiel » (ainsi dĂ©lĂ©guĂ© par M-C & M), mais les vraies hĂ©roĂŻnes — je ne dirai pas anges, pour insister qu’elles sont en effet humaines, comme nous tous — ce sont Marion et Marie-Claude.

Ainsi, aux noms des 150+milliards p/a sans nom, sans voix, sans havre, permettez moi de vous transmettre: « morituri vos salutamus » pour avoir Ă©tĂ© Ă  l’avant garde du sauvetage, sinon de nous-mĂȘmes, alors de nos descendants.

Merci M & M-C


J’avais mes doutes pour l’exhibition des animaux morts avant la marche, mais j’ai fini par ĂȘtre trĂšs, trĂšs Ă©mu en les voyant. Et le discours de Christelle/Emme Ă©tait trĂšs Ă©mouvant aussi. Je ne suis plus Ă  l’aise en me balladant dans les rues avec les restos en plein air, sachant Ă  quel horrible prix sont achetĂ©s ces plaisirs du palais. C’était si rĂ©confortant d’ĂȘtre entourĂ© de 13h Ă  15h d’un autre monde qui n’avaient aucune complicitĂ© dans ces horreurs. Le seul espoir pour les animaux, c’est que nous ne sommes aucunement diffĂ©rents de la majoritĂ© des humains, sauf que nous avons vu, nous avons compris, et nous avons fait ce que tout le monde ferait. On n’a qu’à leur ouvrir les yeux, et ainsi leurs coeurs.


Ne prenez pas au sĂ©rieux le tĂ©moignage des quantitĂ©s de gens qui disent « J’peux pas supporter les vĂ©ganes parce qu’ils se sentent supĂ©rieurs aux autres ! » C’est des gens qui commencent Ă  se sentir mal Ă  l’aise, et c’est leur propre vĂ©gane interne — c’est Ă  dire leur conscience — qui parle
 Faut les encourager, en disant : « Pas du tout, nous sommes exactement comme vous ! »

Et surtout, faut pas passer le temps Ă  se disputer avec les gens qui disent « je m’en fous des animaux » . Faut passer Ă  la parole avec d’autres qui ont des coeurs susceptibles Ă  l’ouverture. Il y au moins 150 milliards de victimes innocentes et sans dĂ©fense chaque annĂ©e qui dĂ©pendent de nous et qui ne seront point protĂ©gĂ©es par des disputes inutiles avec les sans-coeurs. Nous devons compter sur le fait que la vaste majoritĂ© de l’humanitĂ© ne consiste pas des psychopathes mais des potentiels vĂ©ganes.

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