Le foie gras à nouveau banni en Californie Le Devoir 8 janvier 2019
Alain Roy: « Il faut mettre tout ça en perspective : est-ce que mon confort alimentaire, ma tradition, mon goût l’emporte sur la souffrance d’un être vivant qu’on reconnaît susceptible de souffrance selon la science ? »
Une lecture que ne partage pas Rougié. Le producteur de foie gras (de Marieville, en Montérégie) estime plutôt que le stade de « stéatose hépatique », ou « lipidose » du foie, atteint par l’engraissement maîtrisé des canards est « un état réversible et non pathologique », selon les informations publiées sur son site Internet.
Quelle hypocrisie: En réhabilitation on encourage les alcoholiques souffrant de la stéatose hépatique de cesser de boire pendant que c’est encore réversible, avant que ça mène à la cirrhose du foie, la démence, le cancère du foie et la mort.
La production de foie gras grossit le foie jusqu’à 10 fois sa taille normale. Cela entrave la fonction hépatique en obstruant le flux sanguin et dilate l’abdomen, ce qui rend difficile la respiration des oiseaux. La mort survient si le gavage est poursuivi. https://en.wikipedia.org/wiki/Foie_gras#Humane_foie_gras
Jusqu’un certain point la strangulation et même l’égorgement sont réversibles, si on arrête de les faire assez tôt.
Est-ce que dans sa publicité l’entreprise Rougié est en train de prôner la réhabilitation des oies? Pas la peine, puisque les alcoholiques s’empoisonnent de leur propre libre arbitre, tandis que les oies ne se gavent pas volontairement.
(Au moins boire du vin donne du plaisir au buveur — avec ou sans foie gras — mais le gavage ne donne que de l’agonier au gavé, pour le plaisir du consommateur, et au profit des gaveurs de la Montérégie. Est-ce réversible, ça?)