Algorithmic Creativity

1. Distinguish scientific/mathematical/engineering creativity, whose outputs are “objective” from artistic/musical//aesthetic creativity whose outputs are “subjective,” i.e., they depend on the feelings and judgment of people (human brains).

We call successes in either field — objective or subjective — “creative” if they are done by human brains. But the subjective ones can only be judged by people’s senses. We don’t care how scientific advances come, from a person or an algorithm: the result is just as good and valid, if it works. But for artistic works, one of the features of our aesthetic tastes is that we dislike or quickly tire of something that is detectably mechanical or algorithmic. (Just as my cat tires of commercial “cat toys.”)

2. Deep learning algorithms are very promising, but so far they have not yet duplicated ordinary (“noncreative”) human capacity, so it’s a bit premature to expect them to be creative. So far, their mechanical nature is eventually obvious, just like the style-checker algorithm that can improve bad prose to average, but that also reduces good, creative prose to average. A lot of creativity (both objective and subjective) involves rule-breaking (i.e., violation of algorithms, rather than following them). Algorithms can produce mediocre Bach-like work, but not masterpieces — and, like my cat, we eventually detect and tire of the algorithms…

Rule-breaking can of course be dictated by rules too, but that’s still mechanics. What isn’t? Randomness, chance. And some have emphasized that factor in human creativity. But it’s not the whole story and it’s not enough. And here subjective creativity is a better model: Another way to makes something feel non-mechanical is to make it more organic, more like the movements and sounds and feelings of a real biological body rather than a computational, algorithmic machine.

Now I don’t doubt that the body itself, including the brain, are causal systems of some sort, but not necessarily just algorithmic ones. (They’re certainly partly algorithmic: reasoning, for example.) But the brain is also a dynamical system. Dynamics includes things like heat and liquidity, which are not computational. They don’t follow computational algorithms; they obey differential equations, of the kind that describe a waterfall rather than the solution to a quadratic equation (the algorithm/recipe we all learned in high school, -b+/-(SQRT (b**2 – 4ac)/2a) which is certainly not creative — though the one who first discovered it was creative).

Harnad, Stevan (2006) “Creativity: method or magic?Hungarian Studies 20, no. 1 (2006): 163-177.

L’Ă©vitable et l’inĂ©vitable



1. D’aprùs toutes les preuves scientifiques, les plantes, n’ayant pas de systùme nerveux, ne sont pas conscientes, donc elles ne peuvent pas souffrir.

2. D’aprùs toutes les indications scientifiques, les animaux, ayant un systùme nerveux, sont conscients, donc ils peuvent souffrir.

3. MĂȘme si les plantes Ă©taient conscientes, les humains n’auraient pas de choix pour survivre que de les consommer; avec les animaux, on a le choix.

4. Donc invoquer la possibilitĂ© de la conscience et de la souffrance chez les plantes ne va pas seulement Ă  l’encontre de toutes les preuves scientifiques, mais ça sert Ă  camoufler l’option morale urgente qui nous est ouverte avec une option qui n’existe pas.

5. La souffrance que nous infligeons aux animaux est rĂ©elle, monstrueuse et Ă©vitable; arrĂȘtons de la justifier avec ce qui est inĂ©vitable.


Harnad: “1. D’aprĂšs toutes les preuves scientifiques, les plantes, n’ayant pas de systĂšme nerveux, ne sont pas conscientes, donc elles ne peuvent pas souffrir.”

Imbs: Elles ne peuvent pas faire l’expĂ©rience de la douleur, faute de nocicepteur et d’autres formes de systĂšme nerveux. La souffrance, chez les plantes n’est pas semblable Ă  ce que nous pouvons Ă©prouver.

Ça c’est basĂ© sur quoi? D’oĂč provient la preuve que les plantes ressentent quoi que ça soit? (Je ne dis pas que c’est impossible; juste que c’est extrĂȘmement improbable selon toutes les donnĂ©es qui existent jusqu’ici.)

Imbs: Les organismes dĂ©pourvus de systĂšme nerveux font toutefois montre de mĂ©canismes de dĂ©fense, et des caractĂ©ristiques propres Ă  toute forme de vie : l’homĂ©ostasie.

Ce sont des actions et des fonctions, certes, mais pas du ressenti. Personne ne dirait que les plantes n’ont pas de mĂ©canismes d’action et de rĂ©action. (Les organes isolĂ©s des vertĂ©brĂ©s ainsi que des invertĂ©brĂ©s ont les actions et les fonctions aussi; et les robots les ont aussi, y compris l’homĂ©ostasie chez les servo-mĂ©chanismes. Ce n’est toujours pas le ressenti (sentience), donc a-fortiori pas la souffrance.)

Imbs: Les organismes vivants se rĂ©parent, et luttent contre leur propre dispersion, peu importe la conscience ou l’absence de conscience.

Mais quand il y a l’absence de conscience ( = sentience, sensibilitĂ©) il y a l’absence de souffrance, de douleur.

Harnad: “2. D’aprĂšs toutes les indications scientifiques, les animaux, ayant un systĂšme nerveux, sont conscients, donc ils peuvent souffrir.”

Imbs: Faux. Tous les animaux n’ont pas de systĂšme nerveux. Les Ă©ponges n’ont pas de systĂšme nerveux. Ce sont des animaux.

J’ai dit les animaux ayant un systĂšme nerveux…

Imbs: Par ailleurs, tous les animaux n’ont pas le mĂȘme systĂšme nerveux. L’Ă©crasante majoritĂ© des espĂšces animales sont invertĂ©brĂ©es, et rares sont les invertĂ©brĂ©s Ă  possĂ©der des nocicepteurs.

Ça c’est incorrect. (Mais est-ce que l’argument ci-haut n’était pas que les plantes souffrent malgrĂ© l’absence d’un systĂšme nerveux?)

Imbs: C’est une condition nĂ©cessaire pour faire l’expĂ©rience de la douleur. La plupart des insectes ne ressentent probablement pas la douleur.

Ă  lire: Klein, Colin and Barron, Andrew B. (2016) Insects have the capacity for subjective experience Animal Sentience 2016.100

Imbs: Le fait de possĂ©der un systĂšme nerveux n’est en rien la preuve qu’on soit capable de conscience. Avoir conscience, c’est “avoir conscience d’avoir conscience”.

Ça c’est une affirmation sans substance. Avoir conscience c’est avoir le ressenti (la capacitĂ© Ă  ressentir quoi que ça soit: chaleur, douleur, mouvement, son, lumiĂšre, contact, etc.). Si on ressent quelque-chose on ressent; si non, non. C’est ça la conscience. Le reste ne concerne que le contenu de la conscience, donc, ce que c’est qu’on ressent.

Imbs: C’est dĂ©jĂ  bien difficile Ă  prouver chez l’espĂšce humaine, et le fameux “je pense donc je suis” n’est venu que bien tardivement dans notre propre histoire philosophique.

Le « problĂšme des autres esprits » (comment ĂȘtre sĂ»r que les autres ressentent?) est insoluble, mais une solution avec certitude n’est pas nĂ©cessaire. On sait que les autres humains ressentent, et la plupart des animaux aussi. Ce n’est pas nĂ©cessaire de rentrer dans le dĂ©bat Ă©pistĂ©mologique. (Et le Cogito ne concerne que ma certitude que moi-mĂȘme je ressent. Ça ne touche pas le problĂšme des autres esprits.)

Imbs: Les animaux ne pouvant pas disserter, il est strictement impossible de prouver la moindre conscience d’avoir conscience.

Ni chez les humains, pour exactement la mĂȘmes raison (le problĂšme des autres esprits: je ne peux ressentir que mon propre ressenti).

Imbs: Il reste possible de prouver la sentience, qui est quelque chose de beaucoup plus simple : ĂȘtre capable d’Ă©prouver une expĂ©rience subjective de la vie.

La sentience (le ressenti) est la mĂȘme chose que la conscience. Et toutes les expĂ©riences, Ă©tant ressenties, sont « subjectives » 


Et ce qui est en jeu dans tout ça c’est la sentience (en particulier, la souffrance), et non pas la capacitĂ© Ă  la cogitation cartĂ©sienne…

Imbs: La maniĂšre la plus utilisĂ©e pour prouver la sentience chez un animal reste l’expĂ©rimentation animale.

On ne prouve pas, mais on fait l’infĂ©rence d’aprĂšs les corrĂ©lats comportementaux et neuronnaux.

Imbs: Or encore une fois, il est bien difficile de prouver que les 99 % d’espĂšces animales soient sentientes, Ă©tant donnĂ© qu’il s’agit principalement d’invertĂ©brĂ©s. Comment fais-tu pour dĂ©montrer la sentience chez les cochenilles ou le vers Ă  soie ?

On ne peut pas « dĂ©montrer » ni « prouver » la sentience d’autrui ( grĂące au « problĂšme de autres esprits » ); on peut juste infĂ©rer, d’aprĂšs ses corrĂ©lats. Et c’est faisable, mĂȘme chez les invertĂ©brĂ©s. Mallatt, Jon and Feinberg, Todd E. (2016) Insect consciousness: Fine-tuning the hypothesis Animal Sentience 2016.118

Imbs: Donc non, la sentience n’est clairement pas un critĂšre suffisant, d’autant qu’il induit une recherche systĂ©matique.

Critùre à quoi? C’est la sentience qui est en jeu.

Imbs: Imagine une sociĂ©tĂ© dans laquelle une personne a Ă©tĂ© attrapĂ©e en train de vendre de la cochenille. Si il est interdit d’exploiter les animaux en raison de leur sentience, on ne peut pas sanctionner la personne sans avoir prouvĂ© que les cochenilles sont sentientes.

Idem pour son chien, et pour son enfant. ( « problĂšme des autres esprits » ). On ne peut pas « prouver un crime » non plus, juste fournir les donnĂ©es qui minimisent le doute. Et c’est faisable — y compris chez les cochenilles.

Mais pourquoi est-ce qu’on est en train de parler des plantes ou mĂȘme des cochenilles lorsque il y des milliards d’animaux — concernant lesquels le doute serait pervers — que nous faisons souffrir inutilement?

Imbs: La probabilitĂ© est qu’elles ne le sont pas, mais de toute façon, il faut conduire des expĂ©rimentations sur ces animaux pour le dĂ©terminer.

Est-ce qu’on peut mettre en attente les cochenilles et les plantes, pour d’abord rĂ©gler les horreurs oĂč il n’y a point de doute raisonnable, et une abolition est donc abordable?

Imbs: … Le critĂšre de sentience est un problĂšme parce qu’il dĂ©clenche l’expĂ©rimentation animale,

un problĂšme pour qui, et pourquoi, et par rapport Ă  quoi?

Les porcs saignent et on est en train de théoriser concernant les cochenilles, et les plantes
 pourquoi?

Et l’argument contre l’expĂ©rimentation animale (dans la minoritĂ© de cas oĂč elle risque de sauver les vie) est plus compliquĂ©e que l’argument contre l’exploitation des animaux (sans nĂ©cessitĂ© vitale) pour la viande ou le lait ou la fourrure.

Imbs: et parce que l’Ă©crasante majoritĂ© des animaux ne sont vraisemblablement pas sentients. Il y a un autre problĂšme avec ce critĂšre, c’est qu’il est anthropomorphique.

Quel critùre? Critùre à quoi? Et c’est quoi le problùme?

Et en ce qui concerne la douleur, la peur et la souffrance, qu’est-ce qu’il y a à reprocher à l’anthropomorphisme (autrement dit: l’empathie et la compassion)?

Imbs: Tout en haut de la pyramide, il y a la conscience humaine.

pyramide de quoi?

Imbs: Juste en dessous, il y a la sentience, et en dessous encore, il y a pratiquement tous les organismes vivants.

Je ne vois pas de pyramide dans cette discussion. Juste la souffrance, et le souci de ne pas la causer inutilement.

Imbs: On n’accorde alors d’intĂ©rĂȘt Ă  vivre qu’en raison d’une vague ressemblance Ă  l’espĂšce humaine.

Je suis perdu. M. Imbs commençait en disant que les plantes souffrent (mais « autrement ») ensuite les invertĂ©brĂ©s ne souffrent pas, faute de preuves scientifiques, et que de tenir compte des donnĂ©es comportementales, neuronales (et Ă©volutives) serait « anthropomorphique » . Qu’est ce qui est en jeu?

Imbs: Aucune plante, aucune bactĂ©rie, aucun champignon et aucun insecte n’est capable d’avoir un intĂ©rĂȘt Ă  vivre selon ce critĂšre.

IntĂ©rĂȘt ressenti ou « intĂ©rĂȘt » sens adaptatif, voir fonctionnel? (Et j’ai perdu le fil: c’est quel critĂšre qui est en procĂšs?)

Imbs: C’est une fraude qui place notre espĂšce en haut d’une hiĂ©rarchie imaginaire, avec un systĂšme de valeur artificiel.

Je perd tout maintenant. Qui a commis cette fraude? Je l’entends la premiùre fois ici!

(M. Imbs semble ĂȘtre en train de dĂ©fendre une idĂ©ologie Ă©cologiste — conserver les espĂšces — tout Ă  fait admirable. Puisqu’on parle du vĂ©ganisme, je prĂ©sume qu’il invoque cet Ă©cologisme comme une des raisons pour devenir vĂ©gane. Bravo. C’est Ă  applaudir. Mais ensuite vient la question des autres raisons pour devenir vĂ©ganes. Et les prioritĂ©s. Et ce qui va convaincre les gens.

Cet écologisme intégriste ne me semble ni suffisant, ni primordial parmi les raisons et les incitatifs pour le véganisme.

Harnad: “3. MĂȘme si les plantes Ă©taient conscientes, les humains n’auraient pas de choix pour survivre que de les consommer; avec les animaux, on a le choix.”

Imbs: Ça c’est vrai, mais on s’en fiche de la conscience.

??

PrĂ©sumant que par « conscience » ce que M. Imbs a Ă  l’esprit c’est sa propre dĂ©finition idiosyncratique de la conscience, alors remplaçons « conscientes » par « sentientes » et je rĂ©pĂšte:

?? On s’en fiche?

Imbs: Tous les organismes sont, par définition, résistants.

Et alors quoi? On parle du ressenti (sentience) pas de la résistance.

Imbs: Ils comptent pour eux-mĂȘmes, qu’ils soient conscients ou non.

Ça ressemble Ă  quoi de compter pour soi-mĂȘme chez les entitĂ©s qui n’ont pas le ressenti? (Est-ce qu’on robot compte pour soi-mĂȘme? un Ă©lectron?)

Imbs: C’est surtout parce qu’on Ă©pargne tous les autres rĂšgnes lorsqu’on ne consomme pas les produits d’origine animale, que l’on doit choisir le vĂ©ganisme.

Une raison de plus. Mais est-ce un souci d’épargner les Ă©toiles aussi? et les Ă©lectrons?

C’est de la souffrance qu’il faut Ă©pargner (dĂ©livrer) en premier lieu. Et c’est les ĂȘtres sensibles qu’il faut dĂ©livrer.

Imbs: En ne consommant pas les animaux, nous rĂ©duisons considĂ©rablement notre impact sur l’ensemble des rĂšgnes, sur l’ensemble des organismes.

C’est beau, mais si ce n’est pas pour Ă©viter la souffrance des ĂȘtres sensibles, c’est quoi la motivation pour Ă©pargner les « rĂšgnes » ? (C’est quoi un rĂšgne? Une espĂšce?)

Imbs: Voilà une façon de penser qui est rationnelle, et qui ne prétend pas que la conscience humaine est sacrée.

Qui prĂ©tend que la conscience humaine est sacrĂ©e? Le seul principe est qu’il est mal de causer souffrance aux ĂȘtres sensibles sans nĂ©cessitĂ©. (C’est cette sacrĂ©e conscience humaine qui cause la souffrance aux autres ĂȘtres sentients sans nĂ©cessitĂ©.)

Harnad: “4. Donc invoquer la possibilitĂ© de la conscience et de la souffrance chez les plantes ne va pas seulement Ă  l’encontre de toutes les preuves scientifiques, mais ça sert Ă  camoufler l’option morale urgente qui nous est ouverte avec une option qui n’existe pas.”

Imbs: Faux. Il n’est pas nĂ©cessaire de dĂ©montrer que les plantes ne souffrent pas pour choisir de respecter leur existence, qu’elles soient conscientes ou non.

J’ai perdu le fil encore plus profondĂ©ment. J’ai dit qu’il fallait d’abord dĂ©livrer les ĂȘtres sensibles de leur souffrances inutiles. Les plantes (que j’aime beaucoup aussi) ont moins de prioritĂ©, parce que (1) on n’a pas de choix que de les consommer pour survivre et (2) parce qu’elles ne sont pas sentientes.

Oui, il y a les considĂ©rations Ă©cologiques aussi. Mais Ă  part de celles qui concernent Ă©galement les souffrances inutiles des ĂȘtres sensibles, ces considĂ©rations sont Ă©galement pas prioritaires.

Imbs: Un organisme vivant est un organisme vivant, peu importe.

Non. C’est profondĂ©ment diffĂ©rent et important s’il est sentient.

Imbs: Nous ne pouvons faire que de notre mieux, c’est-Ă -dire commencer par ne plus consommer de produits d’origine animale, ce qui rĂ©duit notre impact sur les autres rĂšgnes de maniĂšre considĂ©rable.

Surtout ceux sur les victimes sentientes qu’on consomme sans nĂ©cessitĂ© actuellement.

Harnad: “5. La souffrance que nous infligeons aux animaux est rĂ©elle, monstrueuse et Ă©vitable; arrĂȘtons de la justifier avec ce qui est inĂ©vitable.”

Imbs: Faux encore. Des mĂ©thodes d’Ă©levage de transport et d’abattage existent et se dĂ©veloppent en raison de revendications doloristes et sentientistes. Ce n’est qu’une question technique pour les zootechniciens.

Je n’ai rien compris dans ça.

Je viens d’apprendre que je suis « doloriste » et « sentientiste » ! J’accepte!

Mais alors je suis « doloriste » et « sentientiste » envers les victimes du Holocaust aussi. Est-ce que je devrai me justifier en termes d’impacte « sur les rĂšgnes » lĂ  aussi?

Je suis fortement opposĂ© aux querelles intestines entre les activistes vĂ©ganes. On est dĂ©jĂ  beaucoup trop peu nombreux et les victimes ont beaucoup trop besoin de nous. Je souhaite tout succĂšs Ă  M. Imbs — mais aussi beaucoup de rĂ©flexion.

“Speciesism”

The analogy between racism/sexism and “speciesism” is alas incoherent.
Racism is (negative) discrimination between human beings on the basis of race. Sexism is (negative) discrimination between human beings on the basis of gender. It is transparent that both of these are unjust, unnecessary and unjustifiable.

But we eat plants, who are also species. We have no choice. Otherwise humans could not survive (currently). It is a case of conflict of vital (life/death) interests. To be non-discriminatory between species would require either remaining omnivores toward all species or not consuming any species.

(We also fight harmful microbes; that too is a conflict of vital interest.)

A foundation for veganism that is logical, coherent and realistic requires a more careful qualification:

It is wrong to kill or harm a sentient being in the absence of conflict of vital interest (survival, health, harm — certainly not for pleasure or profit)”

This principle is species-neutral, but it preserves the right of every individual, human or nonhuman, to try to survive, free of harm.

L’analogie entre le racisme/sexisme et le « spĂ©cisme » est hĂ©las incohĂ©rente. Le racisme est la discrimination (nĂ©gative) entre les humains basĂ©e sur leur race. Le sexisme est la discrimination (nĂ©gative) entre les humains basĂ©e sur leur genre. C’est transparent que ces deux sortes de discrimination nĂ©gatives sont injustes, non-nĂ©cessaires et injustifiables.

Mais on mange les plantes, qui sont Ă©galement des espĂšces. On n’a pas de choix. Sans ça les humains ne peuvent pas survivre (actuellement). C’est un conflit des intĂ©rĂȘts vitaux (de survie ou de mort). Ne pas discriminer (nĂ©gativement) entre les espĂšces nĂ©cessiterait soit de demeurer omnivore envers toute espĂšce ou de ne consommer aucune espĂšce.

(On lutte aussi contre les microbes nocifs; ça aussi c’est un conflit d’intĂ©rĂȘt vital.)

Un fondement logique, cohérent et réaliste pour le véganisme nécessite une qualification plus soigneuse:

“Il est mal de tuer ou de faire mal Ă  un ĂȘtre sensible dans l’absence d’un conflit d’intĂ©rĂȘt vital (survie, santĂ©, souffrance — certes pas pour le plaisir ou le profit)”.

Ce principe est neutre vis-Ă -vis les espĂšces mais il protĂšge le droit de tout individu, humain ou non-humain, Ă  tenter de survivre, hors de mal.

Planet Trumped

The accession to power of the likes of Donald Trump is by far the greatest catastrophe — moral and environmental — to befall the planet since WW II, perhaps ever.

With control of the White House, the Senate, the House of Representatives and the Supreme Court all ceded to Trump, all the US consitution’s intended checks-and-balances are check-mated and Trump’s malign destructiveness rules unchecked.

Since the free and open media helped get him there, it is unlikely that they will be able to constrain him now.

Bottomless ignorance, incompetence, pettiness and malevolence have been empowered limitlessly.

And by 2020 immense, irreversible damage will have been done.

Even a violent revolution could not prevent it, just make it worse.

Only a quick impeachment from one of the pending court cases against him can mitigate the damage (though Pence et al are not much better).

Regression on the Meanest

November 8, 2016: Demotic Opinocracy
A vicious, vulgar and vacuous imposter has successfully conned or conspired with a majority of the U.S. electorate to demote democracy from triumph to farce: the crowd-sourcing of both truth and ruth to rumor and rancor.

The Quality of Mercy — and the Category of “Person”

I’m not really sure what “person” means, other than people, which currently seems to mean the same thing as human beings, members of the human biological species.

If some human beings are not persons, or some nonhuman beings are, then “person” is probably a human socially constructed category rather than a natural or biological kind.

And like all socially constructed categories, it can be modified and extended, as in dubbing temples, mountains or corporations formal “legal persons.”

But as unsure as I am abut what “person” means, I’m sure about what feeling (sentience) means and what a feeling individual, a feeling being is.

And I’m just as sure that nonhuman animals are feeling individuals (sentients) as that other human beings are.

Maybe it will help, somehow, to modify and extend the category “person” to include nonhuman animals. It’s certainly necessary if personhood is a club that it’s necessary to belong to in order to qualify for mercy from human beings.

Or maybe just being a feeling individual is enough, and knowing that feelings can be hurt.

Whatever it takes to stop the horrors.

Broude, Gwen J. (2016) Who is a person? Whoever you want it to be Animal Sentience 2016.112

Harnad, Stevan (2016) Animal sentience: The other-minds problem Animal Sentience 2016.001

Rowlands, Mark (2016) Are animals persons? Animal Sentience 2016.101

Wise, S. M. (2012). Nonhuman rights to personhood. Pace Environmenal Law Review 30, i.

Bearing Witness


Je vais vous raconter une histoire, sans interprétation. Je vous laisse faire les liens :
     I am going to tell you a story without interpretation. I will let you make the connections:

Je m’appelle Étienne Harnad; je suis professeur de sciences cognitives à l’UQÀM et à McGill
     My name is Stevan Harnad; I am a professor of cognitive science at UQÀM and McGill

Je suis né en hongrie, un pays à coté de la Slovénie, ou sont nés les parents de Anita Krajnc.
     I was born in Hungary, a country bordering Slovenia, where Anita Krajnc’s parents were born.

Je suis Juif Hongrois. La plupart de ma famille fut dĂ©portĂ©e et abattue par les nazis de la Hongrie et de l’Allemagne.
     I am a Hungarian Jew. Most of my family was deported and slaughtered by the nazis of Hungary and Germany.

Pendant la deuxiÚme guerre mondiale, mes parents se cacherent sous des faux noms et des faux passeports dans la ville de Rimaszécs.
     During WW II my parents hid under false names and passports in the town of Rimaszécs.

Ils étaient les témoins impuissants de la déportation de tous les juifs de Rimaszécs aux camps de mort à Auschwitz et Treblinka.
     They were the helpless witnesses to the deportation of all the Rimaszécs Jews to the death camps of Auschwitz and Treblinka

Les victimes Ă©taient rassemblĂ©es dans les bĂ©taillĂšres par les gendarmes de RimaszĂ©cs comme si elles n’étaient que des bĂ©stiaux – les bĂ©taillĂšres, « comme si elles n’étaient que des bĂ©stiaux. »
     The victims were herded into cattle cars by the gendarmes of RimaszĂ©cs as if they were nothing but cattle – “cattle cars, as if they were nothing but cattle”

Quand quelque citoyens de RimaszĂ©cs, parmi eux ma mĂšre, enceinte avec moi, cherchaient Ă  leur donner de l’eau, les gendarmes les ont repoussĂ©s avec des menaces de les emprisonner.
     When some citizens of Rimaszécs, among them my mother, pregnant with me, tried to give them water, the gendarmes drove them back with threats of imprisonment.

À la libĂ©ration de RimaszĂ©cs par l’armĂ©e Russe, mon pĂšre fut dĂ©signĂ© gouverneur pro interim de RimaszĂ©cs
     At the liberation of Rimaszécs by the Russian army, my father was designated interim governor of Rimaszécs.

Il a pu faire dĂ©porter le chef des gendarmes en SibĂ©rie, mais pas avant de lui avoir accordĂ© une gifle qui ne pouvait pas exprimer toutes les horreurs qu’il avait dĂ» tĂ©moigner, impuissant, et que les victimes ont dĂ» subir, sans voix, sans espoir, sans clĂ©mence, sans sursis
     He was able to have the chief of the gendarmes deported to Siberia, but not before giving him a slap that was powerless to express all the horrors he had had to witness, helplessly, and that the victims had had to undergo, without voice, without hope, without mercy, without reprieve.

Je suis fier de vous prĂ©senter Anita Krajnc de Toronto Pig Save….
     I am proud to present to you Anita Krajnc of Toronto Pig Save…

Beauty and the Beast: The Merchant of Venice

The Merchant of Venice is not one of Shakespeare’s greatest plays. It is a comedy, making sport of the kind of blood libel that has been used to excuse the sadistic cruelty and oppression with which jews have been wantonly scourged for millennia by non-jews.

Portia’s “he is little better than a beast” — said in jest about one of her suitors — inadvertently displays the other blood-libel, the greatest of them all: we project our worst vices onto our bloodied victims. We wrest even their name to baptize, disavow and excuse our own depravity toward them.

The play is a comedy, from beginning to end, juxtaposing Portia’s father’s strictures on her choice of mate with Shylock’s strictures on Antonio’s loan and Portia’s strictures on the ring she gives Lorenzo.

Like all comedies in the hands of a genius, this one has its deeper moments, notably Shylock’s “do we not bleed?” speech, but even that, in its vengeful pagan “eye for an eye” punchline, again projecting onto jews the failure of christians to practice what they preach (as forthcoming in Portia’s “quality of mercy” speech) is getting out of a stereotype exactly what you put into it. And of course the jew had to be cruel to his daughter and his servants in order to hone our hatred for when the latest variant of the blood libel is launched against the “beast.”

I usually deplore the obtrusion of a director’s minor talent onto a masterwork, but in this case the most moving moment of the play did not come from Shakespeare but from Jonathan Mumby’s closing, superimposing the wailing in Hebrew of Shylock’s christened daughter Jessica, over the triumphant latin liturgy as Shylock is led to his own forced desecration.

Yet even here, the shoe is on the wrong foot, for it is not the imposition of an unwanted creed that is the real tragedy of the jews but the sadistic cruelty and oppression with which they have been wantonly scourged for millennia by non-jews for clinging to their own.

The real villain of the piece (though not the one impugned by Shakespeare) is of course creed itself. The rest is just about human nature, and what the majority creed (or kind) is disposed to do with the minority creed (or kind).