Ouvrir les abattoirs — pour sensibiliser Ă  la sensibilitĂ©

https://youtube.com/watch?v=SeYhE-BsWsY

Ce jour-ci, partout au monde – Paris, Bruxelles, Berlin, Londres, Istanbul, Delhi, Los Angeles, Toronto, MontrĂ©al –nous sommes rĂ©unis pour revendiquer la fermeture des abattoirs.

Mais les abattoirs ne se fermeront pas de leur propre gré.

Pour faire fermer les abattoirs il faut d’abord faire ouvrir les yeux et les cƓurs des gens.

L’ouverture des cƓurs est le seul espoir pour les indĂ©nombrables victimes innocentes, impuissantes, sans voix, sans droits, qui souffrent horriblement et inutilement, partout au monde, tous les jours, Ă  tout moment.

Comment ouvrir le cƓur des gens?

Avec deux faits fondamentaux que la plupart des gens ne savent ou ne croient pas.

I. Le premier fait fondamental est que manger de la viande n’est nĂ©cessaire pour ni la survie ni pour la santĂ© humaine.
http://www.vrg.org/nutrition/2009_ADA_position_paper.pdf

Combien de personnes présentes ici à cette marche sont des végétaliens ou des végétariens? (Svp lever la main.)

VoilĂ , vous ĂȘtes la preuve vivante de ce premier fait fondamental.

II. Le deuxiĂšme fait fondamental est que, pour fournir cette viande qui n’est pas nĂ©cessaire Ă  la survie et Ă  la santĂ© des 7,5 milliards d’ĂȘtres humains sur la planĂšte, une quantitĂ© inimaginable de souffrance est nĂ©cessaire de la part de plus de 150 milliards de victimes innocentes, sans dĂ©fense, sans voix, chaque annĂ©e. http://www.unjoursansviande.be/compteurdelamort.html

L’abattage pour nous fournir en viande n’est pas l’euthanasie. Il ne s’agit pas de la terminaison d’une longue vie heureuse, sans terreur, sans douleur, afin d’Ă©pargner de la souffrance Ă  la victime d’une terrible maladie incurable ou d’une douleur insupportable.

L’abbatage est la terminaison terrifiante et terriblement douloureuse d’une vie courte et pleine de maladies et de douleurs, de la part de victimes innocentes qui ont Ă©tĂ© engendrĂ©es et Ă©levĂ©es exprĂšs pour ĂȘtre impitoyablement abattues. http://j.mp/images-abattoirs

Et tout ça sans aucune nécessité pour notre survie ou notre santé. Nous ne leur faisons toutes ces horreurs que pour le plaisir de nos palais, et par habitude.

Les manifestations comme celle d’aujourd’hui sont trĂšs importantes, mais elles ne suffisent pas pour ouvrir le cƓur des gens et pour fermer les abattoirs.

Pour cela, nous devons d’abord ouvrir les abattoirs, avec des Webcam de surveillance audiovisuelles, placĂ©es Ă  tous les sites des abominations – camĂ©ras qui filmeront les horreurs et les transmettront toutes, immĂ©diatement, de façon continue et permanente, sur le Web. Comme ça tout les citoyens peuvent devenir tĂ©moin du coĂ»t terrible en termes d’agonie qu’infligent nos prĂ©fĂ©rences gustatives, Ă  chaque instant de chaque jour, partout, aux ĂȘtres sensibles, innocents, sans dĂ©fense, sans droits, sans voix, sans rĂ©pit, sans secours.
https://www.facebook.com/jeanjacques.konaboun/posts/10153440270896060

Ce n’est pas tout le monde qui regardera ces vidĂ©os sur le Web.

Mais le nombre de tĂ©moins qui regarderont, verront et ainsi sauront la vĂ©ritĂ© dĂ©chirante par ce moyen augmentera de plus en plus le nombre de ceux qui le savent aujourd’hui, Ă  un moment oĂč la vĂ©ritĂ© reste toujours hermĂ©tiquement cachĂ©e de nos yeux et de nos cƓurs. https://en.wikipedia.org/wiki/Ag-gag

Et ceux d’entre nous qui connaitrons cette vĂ©ritĂ© pourrons fournir la voix aux victimes.

Les réglementations existantes pour minimiser la souffrance dans les abattoirs sont honteusement insuffisantes : Comment peut-on mettre fin à une vie innocente, sans nécessité, de maniÚre humanitaire?

Mais mĂȘme les rĂ©glementations inadĂ©quates qui existent aujourd’hui ne sont ni appliquĂ©es ni surveillĂ©es ni contrĂŽlĂ©es adĂ©quatement.

La surveillance publique des abattoirs, basĂ©e sur les preuves diffusĂ©es sur le Web, tĂ©moignĂ©es et rapportĂ©es par un nombre croissant de citoyens militant pour la protection des animaux fera en sorte que dĂ©jĂ  les rĂ©glementations inadĂ©quates d’aujourd’hui – ainsi que les poursuites pour leur violation – seront mises en vigueur beaucoup plus rigoureusement.

Nous venons d’acquĂ©rir un principe de base juridique pour revendiquer une surveillance rigoureuse des abattoirs: La semaine derniĂšre, l’AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec, la province qui fut jusqu’ici la pire au Canada pour la protection des animaux, a tenu compte des nombreuses voix QuĂ©becoises soulevĂ©es au nom des animaux. http://lesanimauxnesontpasdeschoses.ca

Le Code civile du QuĂ©bec vient d’ĂȘtre modifiĂ© pour accorder aux animaux le statut d’ĂȘtres sensibles au lieu du statut de propriĂ©tĂ© inerte – ou biens meubles — comme anciennement. http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/assemblee-nationale/41-1/journal-debats/20150605/148869.html#10h

Mais cette nouvelle loi, comme cette manifestation, ne suffit pas.

Sur cette nouvelle base juridique, et Ă  l’aide des preuves audiovisuelles, tĂ©moignĂ©es par toute la citoyennetĂ© quĂ©bĂ©coise, nous pourrons non seulement poursuivre ceux qui ne respectent pas les rĂ©glementations actuelles, inadĂ©quates, mais nous pourrons aussi exiger l’adoption des lois de plus en plus fortes pour protĂ©ger les ĂȘtres sensibles.

Les preuves transmises par ces Webcams de surveillance serviront aussi à sensibiliser tous les citoyens concernant les horreurs nécessitées par une diÚte non-végane.

Il s’agira de la sensibilisation Ă  la sensibilitĂ© des ĂȘtres sensibles.

Et c’est les preuves incontournables des souffrances de ces victimes sensibles — et de l’inutilitĂ© de leurs souffrances — qui risquent Ă  nous inspirer tous Ă  ne plus demeurer non-vĂ©ganes — sans aucune nĂ©cessitĂ© vitale, juste pour le plaisir gustatif — Ă  ces terribles frais.

Permettez-moi de conclure avec un peu de numérologie optimiste et une ruse pyramidale la plus bénigne du monde:

Si chaque vĂ©gane qui est prĂ©sent ici aujourd’hui inspire encore 6 non-vĂ©ganes Ă  (1) devenir vĂ©gane ainsi qu’à (2) inspirer Ă  leur tour encore 6 non-vĂ©ganes Ă  devenir vĂ©gane et ainsi de suite, alors en seulement 9 Ă©tappes toute la population du QuĂ©bec sera vĂ©gane, en 10 Ă©tapes tous les Canadiens, Ă  11 le Canada ainsi que les États-Unis, et entre 12 et 13 ça sera le monde entier.

Il faut noter Ă©galement qu’il est tout Ă  fait juste que ça soit avec nous-autres, qui sommes parmi les citoyens les plus prospĂšres et les mieux-nourris au monde, que tout cela dĂ©marre.

Au moment oĂč nous aurions fermĂ© tous nos abattoirs industriels et re-dĂ©diĂ© nos terres vers la production directe d’aliments Ă  nourrir les gens — au lieu de les utiliser Ă  Ă©lever, nourrir et ensuite massacrer d’innombrables victimes innocentes, inutilement — la planĂšte produira ainsi 40% plus de nourriture, 60% moins de pollution et 90% moins de souffrance. http://www.cowspiracy.com/facts/

Ceci sera assez pour nourrir toutes les victimes de la famine ainsi qu’à permettre aux derniers chasseurs de subsistance sur la planĂšte de faire la transition vers une consommation rĂ©ellement Ă©quitable et misĂ©ricordieuse.

<center>

Not About Me

“I no longer know where I am. I seem to move around perfectly easily among people, to have perfectly normal relations with them. Is it possible, I ask myself, that all of them are participants in a crime of stupefying proportions? Am I fantasizing it all? I must be mad! Yet every day I see the evidences. The very people I suspect produce the evidence, exhibit it, offer it to me. Corpses. Fragments of corpses that they have bought for money
 Calm down, I tell myself, you are making a mountain out of a molehill. This is life. Everyone else comes to terms with it, why can’t you? Why can’t you?”

J.M. Coetzee, “The Lives of Animals”

Photo by Joanne McArthur, We Animals

To Close the Slaughterhouses They Must Be Opened — Pour fermer les abattoirs il faut les ouvrir

To Close the Slaughterhouses They Must Be Opened

        Pour fermer les abattoirs il faut les ouvrir

Of all the gratuitous suffering that humans inflict on animals, the industrial-scale breeding and slaughter for meat is the most flagrant. And yet most people are not aware of the enormity of the agony it really causes. Nor of the fact that all that unspeakable misery is completely unnecessary for human survival or health.

There is no horror that we inflict on animals that we have not also inflicted on people. — But we have made laws to abolish human enslavement, murder and torture. And most decent people would never violate those laws, nor wish to.

It is time to extend those laws to the suffering of nonhuman victims too. And the slaughterhouses are the most urgent place to begin — to end it.

To close the slaughterhouses we must open them — to the eyes and hearts of that vast majority of humane humans who could never again — not for a single second — continue contributing to the torments that take place there every moment, once they had witnessed it.

Audio/video cameras, rotating 360 degrees, 24 hours a day, positioned at all the industrial sites of the horrors — breeding, rearing, transport, slaughter — recording and transmitting the truth online, streaming continuously and permanently for millions upon millions of witnesses worldwide on the Internet.

Crowd-sourcing compassion.


De toutes les souffrances gratuites infligeĂ©es aux animaux par les humains, l’Ă©levage et l’abattage Ă  l’Ă©chelle industrielle, pour nous fournir en viande, sont les plus flagrants. Pourtant, la plupart d’entre nous ne sommes pas conscients de l’immense agonie causĂ©e aux animaux, ni du fait que ce tourment indicible n’est nĂ©cessaire ni pour notre survie ni pour notre santĂ©.

Il est vrai qu’il n’y a aucune horreur que nous infligeons aux animaux que nous n’avons dĂ©jĂ  infligĂ©e aux humains. Mais nous avons adoptĂ© les lois pour abolir l’esclavage humain, l’assassinat et la torture. Et la plupart des gens ne violeraient jamais ces lois grĂące Ă  la dĂ©cence ordinaire. Il est grand temps d’Ă©tendre ces lois et prĂ©ceptes aux souffrances inutiles des victimes non humaines. Et les abattoirs sont le lieu le plus pressant – pour commencer Ă  y mettre fin.

Pour fermer les abattoirs, il faut les ouvrir – aux yeux et aux cƓurs de cette vaste majoritĂ© d’humains dĂ©cents qui ne pourront ensuite plus jamais, les ayant tĂ©moignĂ©es, continuer Ă  contribuer aux agonies qui s’y dĂ©roulent. Il faut insister sur l’accĂšs ouvert aux pratiques industrielles dans l’Ă©levage, le transport et l’abattage:

Les caméras audio-vidéo, pivotant à 360 degrés, 24 heures par jour, placées partout aux lieux des abominations, captant et diffusant la vérité en ligne à des millions et des millions de témoins sur Internet.

La prise de conscience ne peut qu’inspirer la clĂ©mence.

Photo by Jo-Anne McArthur

The Human Condition

The Human Condition?
compared to what?
the nonhuman condition?
the animal condition?
When?
Then?
Now?
The condition we imposed
unconditionally, relentlessly, mercilessly
on them?
The Inhumane Condition?

We did our worst
to our own
too
but thought the better
of it,
bit by bit,
outlawed it
eschewed it,
toward kin and kind,
mostly…

But do we deserve mercy?
can we even show it?
while we deny it
to them?

Patriotism

A very moving testimony by a very beautiful soul.

The story, as Ibi GĂĄbori notes, we all know already, from books and movies.

Lifelong, this gifted, intelligent, sensitive human being has loved music, books, people, the Hungarian language, and Hungary. She lost everything — mother, father, brother — but survived and became a librarian, as she had always wished, first in Hungary, then in Canada.

And she holds no rancour in her heart, just sadness, gratitude and hope.

One understands (or thinks one understands) it all: the love of music, books, people, language. These are all real, and deserve this love. The love of a place — land, landscape, landmarks — too. These are all real things.

But when it comes to love of a “haza” (patria, nation) one balks.

Apart from those other real things, this abstraction is a fiction, and a fiction — like gods, angels, devils and supermen — that has already done enough real harm in this world not to deserve Ibi Gábori’s gentle, heartfelt loyalty.

As she says, some of her expatriate countrymen loudly proclaim that they are eager to go back and vote for Jobbik, to start it all over again. Some don’t.

Ibi’s heart still gives patriotism the benefit of the doubt. It still swells not only at the sound of Mozart but at the sound of “Oh Canada” — and “Isten áldd meg a magyart.”

She has earned the right to judge — and we to reserve judgment.

Priorities

Thoughts prompted by Salt of the Earth.

Some points frequently made about priorities are bit like saying “You should contribute to Muscular Dystrophy instead of to Cystic Fibrosis.”

But here are few more thoughts on the more serious side of the question, when it comes to human and nonhuman suffering:

1. Although they are not always enforced or obeyed, there are nevertheless formal laws to protect humans against enslavement, torture and murder. No such laws protect animal victims.

2. On the contrary, almost all the horrors that are outlawed (and relatively rare) with human victims are allowed and done, every minute, with countless animal victims.

3. And apart from (some) medical research and subsistence cultures where meat eating is still a vital necessity, what is being done to animals, with impunity, everywhere, is definitely unnecessary for human health or survival.

4. Could it not be that as long as we do not outlaw our needless, monstrous cruelty to helpless animal victims we will not lose the inclination to keep doing it to human victims too?

In other words, I think the (quite natural) intuition that “humans are more important” is a non sequitur here: The wrongs we do to humans are illegal; the wrongs we do to animals are not. To help humans is to enforce and comply with the laws that already protect them: animals are not only suffering in incomparably greater numbers and intensity, but they are not even protected by laws.

And whereas most of us don’t know — apart from contributing to charity — how we can help the victims of Boko Haram or ISIS, most us are still collaborating, every single day, in animals’ suffering, even though we don’t need to, and could stop at any moment.


Photo by Jo-Anne McArthur

Moral Gradualism

Yes, our limitless creativity in inventing and executing moral abominations will go on.

But what has to stop is the needless, heartless hurting and killing of innocent, feeling, suffering victims just to satisfy our tastes in foods, fashions and entertainment that are essential for neither our survival nor our health.

And that is the overwhelming majority of the moral abominations and suffering on the planet today (and perhaps the impetus and inspiration for all the rest):

As to waiting and gradualism. I can wait to stop smoking, because there the only one I am hurting is myself. But if I treat my meat-eating, fur-wearing and bull-fighting habits the same way, it is like leaving my neighbor under whip and chains while I contemplate whether I’m ready to give them up.

The Apotheosis of Immorality — L’apothĂ©ose de l’immoralitĂ©

It’s often said that it is not religious principles that are at fault but their practice (or rather their non-practice).

On dit souvent que ce n’est pas les principes religieux qui sont fautifs mais leurs pratiques (ou plutît leurs non-pratiques).

Although that already makes me somewhat uneasy, calling to mind the slogan of the US National Rifle Association (“Guns Don’t Kill, People Do”), I’d say that with the religious principles on the treatment of animals — unlike the principles on the treatment of humans — it is the utilitarianism and permissiveness of Judeo-Christianity that I find horrifying.

Bien que ça m’inquiĂšte dĂ©jĂ  un peu, faisant penser aux dictons de la National Rifle Association amĂ©ricaine (“Guns don’t kill, people do”), je dirais qu’avec les principes religieux pour le traitement des animaux — contrairement aux principes pour le traitement des humains — l’utilitarisme et la permissivitĂ© du judĂ©o-christianisme m’horrifient.

My non-belief is empirical, based on the observable, objective facts. But I have to say that even if there were empirical evidence for the truth of the Judeo-Christian scriptures, I would never, ever become a practitioner. Instead of being an atheist I would then be an anti-theist, not just because of the treatment of animals approved by an omnipotent deity but also because of the treatment of humans — not approved, but not prevented either — in the name of a divine game, capricious and psychopathic, called “free will,” which would not only be immoral, but the apotheosis of immorality (rather like breeding pit bulls so as to watch them fight it out).

Mon incroyance est empirique: Elle est basĂ©e sur l’ensemble des faits observables et objectifs. Mais j’avoue que mĂȘme s’il y avait des preuves empiriques de la vĂ©ritĂ© des Ă©crits saints judĂ©o-chrĂ©tiens, je ne serais jamais, jamais adhĂ©rent. Au lieu d’ĂȘtre athĂ©e je serais alors anti-thĂ©e, non seulement Ă  cause du traitement des animaux approuvĂ© par une dĂ©itĂ© omnipotente, mais Ă  cause du traitement des humains aussi — non-approuvĂ©, mais non-prĂ©venue non plus — au nom d’un jeu divin, capricieux et psychopathe, intitulĂ© le « libre arbitre », qui serait non seulement immoral mais l’apothĂ©ose de l’immoralitĂ© (comme Ă©lever les pitbull pour s’amuser Ă  les voir combattre).

(On the other hand, I would immediately become a faithful follower of any creed that really did put an end to the horrors.)

(Par contre, je serais adhĂ©rent fidĂšle de n’importe quel culte qui mettait fin aux horreurs pour de vrai.)