Interview, entrevue, entretien – But which one?
Salut my readers,
Three different words for “interview“. 1 law* mandating the use of the French language. But which word do the French themselves use…INTERVIEW! Which is exactly what my next post is about.
Having studied various interviewing techniques such as: baiting, frames, simple reflection, expressions of interest, leading questions # et tout le bataclan, I decided to carry out (with my advisor’s permission bien sûr) my first YARP interview.
In this interview, I discuss with an English teacher in her late 40s the use of English in and around Epône and the collège where I work. I am currently in the process of interviewing different aged people – both chez-moi and at the collège – of different professions so that I am able to see English through different eyes and find different points of vue.
I hope that you all find it interesting – I certainly did! It was my first time transcribing an interview and I was nervous – as you can see by my stuttering in parts of the interview. I also wasn’t sure how to write the French noise for when you agree with someone, so I choose “Mmm” to signify my agreeing. I would therefore be great full to anybody who could give me the correct “word” or filler, and any other advice on how to improve my transcriptions.
My interview is anonymous, and was carried out in the collège, within school time and with the permission of both the headmaster and the interviewee herself.
Et voilà!
(NB: K = Interviewer/ M= Interviewee/* = see “La loi Toubon”/ # = see Asking informal questions” Agar, Michael H, 1996, San Diego; London)
Jeudi 5 Mars 2015
Interview 1
K : Bonjour, je m’appelle Katie, et aujourd’hui nous sommes le 5 mars 2015 et je fais ma première interview au collège d’Epône. Bon,…bonjour
M : Bonjour
K : Pouvez-vous me parler de votre expérience d’apprentissage de l’anglais à l’école…
M : Bien sur, en fait j’ai commencé l’anglais comme deuxième langue étrangère parce que j’ai commence par faire de l’allemand quand j’étais en sixième et j’ai commencé l’anglais à partir de la quatrième. Et après j’en ai fait jusqu’au bac et au début j’aimais pas ça. Et au fur je préférais l’allemand et au fur et à mesure j’ai commencé à beaucoup aimer l’anglais. Eh….j’ai fait après mon baccalauréat j’ai fait des études de langue, j’ai choisi l’anglais … et après j’ai fait une licence d’anglais et je suis devenue prof d’anglais, donc voilà, l’anglais fait pas mal partie de ma vie.
K : Bon, donc c’est chouette ça, est-ce que tu peux me dire combien de leçons vous aviez chaque semaine – ou presque. Est-ce que vous avez une idée ?
M : En fait, comme j’ai commencé l’Anglais en quatrième, je pense qu’on avait à peu près trois heures par semaine.
K : Ok et vous concentriez-vous principalement sur l’écoute, l’écriture ou à l’oral, ou c’était quoi ?
M : En fait, c’était dans les années quatre-vingt, donc, bah oui, c’était pas la même chose que maintenant, c’est à dire qu’on avait plus d’écrit, et l’apprentissage était un peu par cœur et l’orale était un petit peu négligé par rapport à maintenant. Et en fait on apprenait des choses qui nous servaient pas forcément dans la vie de tous les jours, eh, alors que maintenant on apprend des choses sur la vie quotidienne, du vocabulaire de la vie quotidienne et avant c’était pas ça.
K : (2 : 04) Oh ouah, bon, oh c’est très intéressant ça.
M : Merci
K : Vous-pensez que ça a changé en fait? Les choses qu’on apprend?
M : Oui ça a changé. Euh, c’est beaucoup moins – euh, comment dire, c’est beaucoup moins classique maintenant .
K :(2:24) Oui c’est plus positif ?
M : (2:25) Oui, pour moi c’est beaucoup mieux, parce qu’on fait plus, on donne plus de places à l’expression orale, alors qu’avant c’était beaucoup plus de l’expression écrite, de la compréhension écrite. Voilà.
K : (2 :37) Et les sujets, par exemple, par exemple, aujourd’hui dans les classes d’anglais on apprend peut-être les paroles des chansons…
M : (2:50) Alors, oui …pardon….en fait, euh ça peut exister mais par exemple, je vois dans mes classes de quatrième on apprend à se débrouiller au restaurant. On apprend à se débrouiller quand on va dans une famille, comment ça se passe le petit déjeuner. On apprend à se débrouiller dans les magasins etcetera etcetera. Et moi, quand j’étais élève, euh, on avait des textes. Ça parlait des sujets qui étaient pas des sujets de la vie des tous les jours. Voilà. Donc c’est beaucoup…beaucoup plus dans la vie maintenant.
K : (3:22) Oui, est-ce que vous pensez qu’on a plus l’opportunité ces jours d’utiliser l’anglais que par exemple quand vous étiez jeune? Eh, je ne sais pas si c’était possible de voyager beaucoup, d’utiliser souvent l’anglais; mais ces jours, est-ce que ça a changé ?
M : (3:41) Oui, ça a changé, euh, déjà, euh, maintenant on est beaucoup sur internet, on a beaucoup accès à l’anglais, grâce à You tube, déjà. On peut voir des films françaises en anglais alors qu’avant c’était vraiment pas beaucoup possible. Euh, la musique en anglais c’est énormément répandu dans la culture française, énormément d’anglais et à la télé et à la radio…et, euh, que-est ce que c’était la suite de la question?
K : Ça va, c’est car en fait on a déjà fait la deuxième donc…non non non, c’est bon, ça va. Eh, mais la troisième question, c’est comment voyez-vous l’anglais aujourd’hui, donc on a déjà commence à en parler. Par exemple, eh, bon, vous êtes prof d’anglais .
M : Oui
K : (4:35) Donc bien sûr, c’est utile pour vous de pouvoir parler l’anglais, oui ?
M : Oui, c’est mon métier
K : Oui c’est utile, mais dans la vie quotidienne, est-ce que tu penses que ça aide et comment, peut-être ?
M : En fait, euh, tous les domaines de la mode, il y a beaucoup d’anglais. Tous les domaines, euh, techniques, y a énormément d’anglais, y a plein de mots qui sont restés en anglais et qui ont pas été traduits en français. Même parfois dans domaines de la psychologie et de la médicine. Euh, dans domaines du sport, y a beaucoup d’anglais aussi.
K : (5 :11) Oui, comme quoi par exemple?
M : Bah déjà des noms de sport. Bah volleyball, euh le golf, euh…
K : Le rugby peut-être ?
M : Le rugby, on dit un penalty, on dit, euh, je sais pas, je suis nulle en sport, mais je sais que, je sais que dans les domaines du sport y a vraiment beaucoup d’anglais qui est utilisé, voilà. Euh, après, quand on lit des magazines….tu sais les magazines de mode, les magazines pour les femmes, euh, c’est énorme tous ce qui est dit en anglais parce qu’en fait l’anglais c’est devenu à la mode, et si on veut être cool, on parle anglais. On dit des mots anglais. Il y a même, par exemple, des mots françaises ou les femmes rajoutent –ing à la fin du mot…
K : Oh, c’est vrai ?
M : Et ça donne un petit style. Par exemple, dans le maquillage, euh, une fille va dire, ah bah, pour mon maquillage je vais d’abord faire un contouring – elle parle du contour de son visage, elle rajoute –ing. Voilà.
K : (6 :18) Ah bon.
M : Ou alors elle dit, bah moi j’ai pas beaucoup de makeup. Alors qu’elle connaît bien le mot français mais ça donne un style. C’est branché.
K : (6 :38) Donc ce n’est pas seulement pour les élèves, pour les jeunes, c’est pour tout le monde ? Par exemple, est-ce que vous, vous dites des choses comme ça ?
M : Bah moi en fait, je rajoute pas de –ing à un mot car je trouve ça bête.
K : Oui mais ça arrive ?
M : Oui, mais, j’utilise beaucoup d’anglais dans ma manière de parler tous les jours. Je vais dire c’est top, c’est cool, euh, c’est fun, voilà. Beaucoup d’adjectifs anglaises. Voilà. Après, je trouve que, par exemple, mes parents qui sont plus âgés, ils vont connaître des mots anglais qui sont très très connus, comme le parking, le chewing-gum, eh, qui sont des mots qui ont, qui sont en France depuis plus de cinquante ans. Mais, par exemple ils vont pas connaître les mots makeup…voilà
K : (7:26) Ah, ok. Donc, ça c’est quelque chose de nouveau ?
M : Et par exemple, ils peuvent connaître…ils savent ce que c’est un goal, parce qu’on n’a pas de mot en français pour ça. C’est un goalkeeper en anglais – on va dire en français, on va dire un goal.
K : Ah bon?
M : (7:41) C’est goalkeeper.
K : (7:42) Ah je savais pas. Ok, ouah.
M : (7:45) Voilà, donc, ils connaissent de mots, mais c’est pas la même génération que moi, on ne connait pas les mêmes mots.
K : (7.52) Hmm, et j’ai entendu dans la salle des profs, y a beaucoup de profs qui sont pas forcément des profs d’anglais, mais qui parlent bien l’anglais.
M : (7:58) Oui
K : Euh, par exemple, je vais pas dire le nom, mais il y a une prof de français avec les cheveux longs…. vous savez de qui je parle peut-être ? Elle parlait très bien l’anglais et y a un autre prof de maths avec les cheveux très courts, euh, et elle sait des mots anglais même si elle n’est pas prof (d’anglais). Pourquoi tu penses ça ? Est-ce que c’est à la mode ? C’est utile ou … ?
M : (8:24) En fait, euh, pour chaque étude supérieure qu’on fait, on est obligé d’apprendre l’anglais. Et, euh, les gens qui font des études de français, ont l’anglais dans leurs cours forcément, d’accord ? Ensuite, euh, y a des gens qui aiment l’anglais parce que, euh, c’est agréable à parler.
K : Oui
M : Parce que, ils voyagent, surtout, donc la prof dont tu parles a passé ses vacances à Londres.
K : Ah bon…
M : Y a deux semaines de l’été, elle était à Londres, tu vois…
K : Mmm
M : (8:56) Et…et voilà. Ça fait presque partie de notre vie de tous les jours.
K : Oui, ok. Bon, ok. Euh, je voulais vous demander, d’un point de vue générale, donc pas seulement au collège…pensez-vous qu’il est devenu plus important pour les gens de nos jours de parler l’anglais que peut-être dans le passé ?
M : (9:20) Oui, carrément. Parce qu’en fait l’anglais est arrivé dans tous les domaines. Euh, même dans le domaine commercial. Euh, on va utiliser les mots anglais sans arrêt, alors qu’on connaît les français, mais c’est l’anglais qui est utilisé tout le temps. Euh…
K : Par exemple, quand je vais à Chatelet, à Paris il y a beaucoup de magasins comme H&M etcetera
M : Oui
K : Et les pubs…Dans les pubs il y a des mots anglais …
M : (9.53) exactement
K : Et, ce qui m’a étonné c’est car les gens qui font leurs achats là, ils semblent comprendre les mots. Et pour moi, c’est un peu bizarre car, si c’était écrit…s’il y avait quelque chose ehm dans un magasin en Angleterre comme un …je sais pas…le pantalon avec un mot, un adjectif français, les anglais, je ne pense pas qu’ils comprendraient. Mais les françaises, pourquoi ils les comprennent ?
M : (10:30) Parce qu’en fait, depuis une dizaine d’années, par exemple pour le…dans le domaine des vêtements, quand on regarde les tailles pour les vêtements, on voit marqué, euh, euh, small, on voit marqué large, des choses comme ça. Ou alors pour le pantalon on voit marqué slim, on voit marqué euh skinny – des mots comme ça ; donc les gens ils commencent à avoir à l’habitude de voir tout ça.
K : (10 :57) Ah bon, ok.
M : Et par exemple, depuis quelques années y a des leggings. Mais en français on n’a pas de mot pour dire ça, on va dire legging. C’est…l’anglais est énormément rentré dans domaine de la mode.
K : Donc, vous-pensez en fait qu’ils apprennent les mots quand ils font leurs achats ? Ça c’est la première fois ? Ce n’est pas forcément au collège où on apprend… ?
M : (11 :22) Non, on les apprend dans les magasins.
K : Oui, ah bon, c’est super intéressant ça. Donc, euh…
M : Et par exemple, y a plein de magasins maintenant qui ont des…des magasins de nourriture, de fast-food, tout ça, qui ont des mots anglais. Ou des magasins de vêtements qui s’appellent Starwear et des choses comme ça…
K : Et par exemple… ?
M : (11 :43) Starwear.
K : Oui oui oui, ok?
M : Ou des magasins qui vendent s’appelaient …ou on va voir sur le …la devanture du magasin BBQ, et il y a quelques années on voyait jamais ça.
K : Ouah
M : (11 :56) Voilà
K : Oh mon dieu, ça a changé.
M : Ça a changé.
K : Ouah, ok. Et, bon, donc est-ce que vous pensez que cela vaut la peine, pour pas … bon, pas seulement vous, mais pour les étudiants d’apprendre l’anglais ?
M : Ah, bah carrément ! Déjà parce que c’est mon métier.
K : Oui
M : Déjà parce que c’est mon métier. En plus …enfin moi, j’adore cette langue. Euh, je trouve que, euh, c’est vraiment très utile parce qu’on peut se débrouiller en anglais dans n’importe quelle pays. Y a deux semaines j’ai rencontré une ancienne élève qui m’a dit, oh, bah vous savez Madame, je dois parler anglais maintenant parce que ma sœur est partie habiter au Qatar et évidement je suis obligée de parler anglais au Qatar.
K : Mais j’ai…j’ai lu quelque chose qui a dit qu’il y a plus de gens qui parlent l’espagnol que l’anglais. Donc pourquoi pensez-vous que c’est l’anglais qui est utilisé et pas forcément l’espagnol ?
M : (13:00) En fait, il y a beaucoup de pays où on parle l’espagnol.
K : Oui, je sais…
M : Mais par exemple, moi si je vais en Allemagne
K : Mmm
M : Je vais parler anglais
K : Mmm
M : Si je vais en Espagne, je vais parler anglais. Je me débrouille dans tous les pays du monde, à part de peut-être en Chine en anglais. Alors que les espagnols ils vont pouvoir parler l’espagnol au Mexique en Amérique Latine etcetera mais s’ils vont en Allemagne, ils parleront l’anglais…ou l’allemand.
K : Et est-ce que vous pensez que c’est car l’anglais est plus facile, ou…?
M : (13.30) Non, je pense que c’est juste parce que c’est la langue internationale, tout simplement.
K : (13 :35) Ah bon, euh donc, euh. Voyez-vous de l’anglais souvent aujourd’hui ? Par exemple…. Dans quelle mesure…est-ce que tu peux…vous pouvez, pardon, m’expliquer il est important dans le monde car vous m’avez expliqué qu’il y a du monde qui le parle – euh, mais bon. Il y a du monde qui…
M : Alors, euh, par exemple à la télé, dans plein de publicités il y a des petites expressions. Je te donne juste un exemple. Euh, maintenant toutes les élèves savent dire « What else ? » grâce à George Clooney…et voilà, y a plein de petites expressions dans toutes les pubs que ce soit à la télé, sur internet, dans les magazines. Donc vraiment, il y en a partout. Dans les magasins, comme je te disais, euh, pour les vêtements, eh dans tous les trucs de fastfood, il y a des mots en anglais maintenant. On ah… des trucs, eh…du coleslaw, fried chicken, fish and chips euh…
K : C’est où ça alors ?
M : Alors, ca peut être dans les fast food
K : Comme McDO ou … ?
M : Voilà, c’est ça…euh, en plus, dans toutes les villes il y a Burger King, ou McDo etcetera donc, on voit de l’anglais. Euh, maintenant dans certains restaurants français, on a le menu en anglais et en français.
K : Mmm
M : Euh, voilà. Et…dans quelle mesure l’anglais est-il important dans le monde d’aujourd’hui ? Mais en fait, euh…si
K : Vous avez expliqué, donc ça va. Mais aussi je sais que vous ne vivez pas à Epône. Euh…
M : J’habite à 10 kilomètres d’Epône à Mantes.
K : Oui, ok, donc entendez-vous l’anglais là?
M : (15 :25) Alors, je peux pas dire que je l’entends, mais je peux dire que je le vois.
K : Ah, bon !
M : (15 :30) Voilà. Je le vois sur les affiches, je le vois dans les magasins beaucoup, je le vois dans les restaurants.
K : Mmm
M : Mais, par contre, eh… quand je l’entends, si je l’entends un peu, si j’entends des jeunes parler, j’ai un « ah, c’est cool ce film » eh, voilà. J’entends des petits mots comme ça.
K : Mais plutôt les jeunes…
M : C’est plutôt les jeunes, voilà. Mais maintenant, euh, tous les âges utilisent le mot « cool », tout le monde sait ce que ça veut dire. Voilà. Ou alors, par exemple, y a …. Y a un magazine
K : Mmm
M : C’est un magazine sur…alors, les françaises appellent ça « les people ». C’est les célébrités en fait.
K : Ah oui oui
M : Voilà.
K : Mmm
M : Et la magazine s’appelle « Closer ». Alors personne sait ce que ça veut dire. Mais on connaît ce mot la parce que c’est un nom du magazine
K : Et « Closer », c’est un autre mot anglais hein ?
M : Mais je sais.
K : Oui oui.
M : (16 :30) Et voilà. Et dans n’importe quel journal, y a dans les domaines du sport, dans la mode, des célébrités…on voit des mots anglais partout
K : Bon.
M : Et voilà
K : Ok. Euh et aussi,…pardon…euh, ooh, est-ce que vous diriez que l’on utilise l’anglais plus à Epône ou où vous vivez ou plus dans d’autres lieux comme par exemple à Paris ou à Versailles ? Est-ce que c’est utile de l’utiliser dans les deux … ?
M : En fait, ce que je pense ce que c‘est utilisé partout mais, euh….ce qui se change c’est l’âge des gens. C’est à dire que plus on est jeune, à mon avis, plus on va utiliser de l’anglais, mais je pense aussi que par exemple, dans les milieux un peu, euh « upper middle class », euh, ça fait très bien de parler anglais. C’est…ca donne …comment dire ?… Ça donne un style. Et les gens qui parlent très bien l’anglais, euh, sont fiers de ça. C’est vrai. Et, euh, par contre, les personnes plus âgées, vont moins parler…vont moins utiliser d’anglais. Ils vont utiliser…
K : Pourquoi ca…
M : C’est parce qu’ils connaissent pas.
K : C’est pas utile pour eux peut-être.
M : (17 :56) Et en fait, euh c’est possible parce qu’ils l’ont pas appris à l’école.
K : Ah, bon.
M : Euh, voilà. Ou parce que, certains aussi se disent « oh, mais l’anglais est en train de bouffer la langue française
K : Ah, bon
M : Et, donc ils préfèrent garder notre langue. Quand ils ont un certain âge ils …ils veulent garder le français. Ils veulent pas être envahis par la langue anglaise.
K : (18 :23) Oui, et vous par exemple? Pensez-vous que l’anglais a eu une incidence sut le français actuel ?
M : Oui, je pense.
K : Oui ?
M : Je pense qu’il y a … y a plein de mots qu’on utilise plus du tout en français.
K : Mmm
M : Y a plein de mots qu’on connaît pas en français, maintenant. Plein de mots nouveaux, surtout dans domaines techniques, qu’on utilise pas …
K : Comme liker, poker…
M : Liker, poker…alors on sait que …par exemple dans les domaines, euh on dira pas « j’ai bien aimé ça » sur Facebook. On dirait « liker » forcément.
K : Et si vous cherchez, par exemple, quelque chose sur google, on dit «je » quoi ?… (FRAME QUESTION) C’est quoi la verbe ?
M : Alors, on va dire, « je googeulise », mais y a certaines personnes qui disent ça. C’est pas tout le monde. Les autres disent « je vais sur google »
K : Mmm
M : (19 :14) C’est tout. Et par rapport à …qu’est-ce que je voulais dire ? …En fait, euh, dans la langue française, y a maintenant certaines phrases, ou on a pris des expressions anglaises et on les a mises en français. Je vais donner un exemple. On va dire, euh, maintenant par exemple, on va dire « oh ça, c’est juste génial ! »
K : Mmm
M : Parce que, en anglais on va dire « it’s just great ! »
K : Oui
M : Mais, en fait en français on devrait dire « c’est tout simplement génial ! ». On peut pas dire « c’est juste génial ». C’est juste qu’on a calqué le français sur l’anglais et qu’on a changé l’expression du coup. Voilà. Donc vraiment, il y a beaucoup …y a beaucoup d’incidences sur notre langue.
K : Et, est-ce que c’est un défi ? Est-ce que c’est positif ou négatif ? Qu’est-ce que vous en pensez ?
M : (20 : 08) Alors, je sais qu’il y a des gens qui combattent l’anglais dans la langue française.
K : Mmm
M : Moi, ça me plait
K : Mmm
M : Eh, même si …même si je vais pas utiliser de l’anglais sans arrêt. Mais par exemple, euh…je vais dire à quelqu’un, bah « bon weekend ». Je vais pas lui dire « Bonne fin de semaine » parce que «le weekend » c’est devenu un mot français maintenant.
K : Mmm
M : Tu vois ?
K : Oui
M : Voilà, donc moi, je suis pas du tout combattant contre l’anglais. J’aime bien ça. Je sais qu’au Québec, ils veulent pas dire « un email », par exemple, ils vont dire « un courriel » tout ça, mais en France, ça passe beaucoup plus facilement. Voilà, pour moi ce n’est pas un souci.
K : Donc l’anglais n’a pas un effet négatif sur le français ?
M : En fait, euh, l’anglais s’incruste dans la langue française. Y a beaucoup plus de mots anglais maintenant qui sont vraiment rentrés dans la langue française. Par rapport à la période de la guerre, par exemple. D’où il y a de plus en plus de mots. Mais…
K : Et pourquoi ca ?
M : Je pense que les gens voyagent. Je pense qu’il y a le phénomène de mode surtout. C’est vraiment à la mode de parler français…euh de parler anglais. Voilà. C’est ça.
K : Et l’avenir du français….
M : Ah, mais moi je crois pas que le français est en danger. Je crois que le français a …est une langue qui est appréciée dans le monde, il me semble. Et euh, même si l’anglais rentre beaucoup dans la langue, je pense pas que le français soit en danger.
K : Donc l’anglais…., c ‘est comme une évolution. On peut dire ça ?
M : on peut dire ca
K : Donc, ce n’est pas quelque chose qui détruit le français ?
M : Voilà, exactement.
K : C’est un…comment dire…un mélange ?
M : Un mélange, ouais.
K : Oui, bon. Donc, est-ce que vous avez des autres choses que vous voulez ajouter, ou est-ce que c’est ça ?
M : Ah, bah, voilà. Je pense que j’ai pas mal dit ce que je voulais dire.
K : Bon. Donc, c’était top!
M : Top !
K : Merci beaucoup
M : Mais que veut dire ce mot ? (Rigole) Merci à toi
K : Et bonne journée
M : Ah, merci.
NB :
1) Mmm = Agreement noise. ( I am not sure how to write this in French).
2) – Email sent to me by interviewee after interview :
« Depuis 1996 en France, les radios ont l’obligation de diffuser un minimum de 40% de musique francophone. En fait, les radios pour les jeunes étaient tentées de ne diffuser que la musique en Anglais et ce n’était pas juste pour les artistes francophones …. »
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