Interview, entrevue, entretien – But which one?
Salut my readers,Â
Three different words for  “interview“. 1 law* mandating the use of the French language. But which word do the French themselves use…INTERVIEW! Which is exactly what my next post is about.
Having studied various interviewing techniques such as: baiting, frames, simple reflection, expressions of interest, leading questions # et tout le bataclan, I decided to carry out (with my advisor’s permission bien sĂ»r) my first YARP interview.Â
In this interview, I discuss with an English teacher in her late 40s the use of English in and around EpĂŽne and the collĂšge where I work. I am currently in the process of interviewing different aged people – both chez-moi and at the collĂšge – of different professions so that I am able to see English through different eyes and find different points of vue.
I hope that you all find it interesting – I certainly did! It was my first time transcribing an interview and I was nervous – as you can see by my stuttering in parts of the interview.  I also wasn’t sure how to write the French noise for when you agree with someone, so I choose “Mmm” to signify my agreeing. I would therefore be great full to anybody who could give me the correct “word” or filler, and any other advice on how to improve my transcriptions. Â
My interview is anonymous, and was carried out in the collĂšge, within school time and with the permission of both the headmaster and the interviewee herself.Â
Et voilĂ !Â
(NB: K = Interviewer/ M= Interviewee/* = see “La loi Toubon”/ # = see Asking informal questions” Agar, Michael H, 1996, San Diego; London)
Jeudi 5 Mars 2015
Interview 1
 K : Bonjour, je mâappelle Katie, et aujourdâhui nous sommes le 5 mars 2015 et je fais ma premiĂšre interview au collĂšge dâEpĂŽne. Bon,âŠbonjour
MÂ : Bonjour
K : Pouvez-vous me parler de votre expĂ©rience dâapprentissage de lâanglais Ă lâĂ©coleâŠ
M : Bien sur, en fait jâai commencĂ© lâanglais comme deuxiĂšme langue Ă©trangĂšre parce que jâai commence par faire de lâallemand quand jâĂ©tais en sixiĂšme et jâai commencĂ© lâanglais Ă partir de la quatriĂšme. Et aprĂšs jâen ai fait jusqu’au bac et au dĂ©but jâaimais pas ça.  Et au fur je prĂ©fĂ©rais lâallemand et au fur et Ă mesure jâai commencĂ© Ă beaucoup aimer lâanglais. EhâŠ.jâai fait aprĂšs mon baccalaurĂ©at jâai fait des Ă©tudes de langue, jâai choisi lâanglais ⊠et aprĂšs jâai fait une licence dâanglais et je suis devenue prof dâanglais, donc voilĂ , lâanglais fait pas mal partie de ma vie.
K : Bon, donc câest chouette ça, est-ce que tu peux me dire combien de leçons vous aviez chaque semaine – ou presque. Est-ce que vous avez une idĂ©e ?
M : En fait, comme jâai commencĂ© lâAnglais en quatriĂšme, je pense quâon avait Ă peu prĂšs trois heures par semaine.
K : Ok et vous concentriez-vous principalement sur lâĂ©coute, lâĂ©criture ou Ă lâoral, ou câĂ©tait quoi ?
M : En fait, câĂ©tait dans les annĂ©es quatre-vingt, donc, bah oui, câĂ©tait pas la mĂȘme chose que maintenant, câest Ă dire quâon avait plus dâĂ©crit, et lâapprentissage Ă©tait un peu par cĆur et lâorale Ă©tait un petit peu nĂ©gligĂ© par rapport Ă maintenant. Et en fait on apprenait des choses qui nous servaient pas forcĂ©ment dans la vie de tous les jours, eh, alors que maintenant on apprend des choses sur la vie quotidienne, du vocabulaire de la vie quotidienne et avant câĂ©tait pas ça.
K : (2 : 04) Oh ouah, bon, oh câest trĂšs intĂ©ressant ça.
MÂ : Merci
K : Vous-pensez que ça a changĂ© en fait? Les choses quâon apprend?
M : Oui ça a changĂ©. Euh, câest beaucoup moins â euh, comment dire, câest beaucoup moins classique maintenant .
K :(2:24) Oui câest plus positif ?
M : (2:25) Oui, pour moi câest beaucoup mieux, parce qu’on fait plus, on donne plus de places Ă lâexpression orale, alors quâavant câĂ©tait beaucoup plus de lâexpression Ă©crite, de la comprĂ©hension Ă©crite. VoilĂ .
K : (2 :37) Et les sujets, par exemple, par exemple, aujourdâhui dans les classes dâanglais on apprend peut-ĂȘtre les paroles des chansonsâŠ
M : (2:50) Alors, oui âŠpardonâŠ.en fait, euh ça peut exister mais par exemple, je vois dans mes classes de quatriĂšme on apprend Ă se dĂ©brouiller au restaurant. On apprend Ă se dĂ©brouiller quand on va dans une famille, comment ça se passe le petit dĂ©jeuner. On apprend Ă se dĂ©brouiller dans les magasins etcetera etcetera. Et moi, quand jâĂ©tais Ă©lĂšve, euh, on avait des textes. Ăa parlait des sujets qui Ă©taient pas des sujets de la vie des tous les jours. VoilĂ . Donc câest beaucoupâŠbeaucoup plus dans la vie maintenant.
K : (3:22) Oui, est-ce que vous pensez quâon a plus lâopportunitĂ© ces jours dâutiliser lâanglais que par exemple quand vous Ă©tiez jeune? Eh, je ne sais pas si câĂ©tait possible de voyager beaucoup, dâutiliser souvent lâanglais; mais ces jours, est-ce que ça a changĂ©Â ?
M : (3:41) Oui, ça a changĂ©, euh, dĂ©jĂ , euh, maintenant on est beaucoup sur internet, on a beaucoup accĂšs Ă lâanglais, grĂące Ă You tube, dĂ©jĂ . On peut voir des films françaises en anglais alors quâavant câĂ©tait vraiment pas beaucoup possible. Euh, la musique en anglais câest Ă©normĂ©ment rĂ©pandu dans la culture française, Ă©normĂ©ment dâanglais et Ă la tĂ©lĂ© et Ă la radioâŠet, euh, que-est ce que câĂ©tait la suite de la question?
K : Ăa va, câest car en fait on a dĂ©jĂ fait la deuxiĂšme doncâŠnon non non, câest bon, ça va. Eh, mais la troisiĂšme question, câest comment voyez-vous lâanglais aujourdâhui, donc on a dĂ©jĂ commence Ă en parler. Par exemple, eh, bon, vous ĂȘtes prof dâanglais .
MÂ : Oui
K : (4:35) Donc bien sĂ»r, câest utile pour vous de pouvoir parler lâanglais, oui ?
M : Oui, câest mon mĂ©tier
K : Oui câest utile, mais dans la vie quotidienne, est-ce que tu penses que ça aide et comment, peut-ĂȘtre ?
M : En fait, euh, tous les domaines de la mode, il y a beaucoup dâanglais. Tous les domaines, euh, techniques, y a Ă©normĂ©ment dâanglais, y a plein de mots qui sont restĂ©s en anglais et qui ont pas Ă©tĂ© traduits en français. MĂȘme parfois dans domaines de la psychologie et de la mĂ©dicine. Euh, dans domaines du sport, y a beaucoup dâanglais aussi.
KÂ : (5Â :11) Oui, comme quoi par exemple?
M : Bah dĂ©jĂ des noms de sport. Bah volleyball, euh le golf, euhâŠ
K : Le rugby peut-ĂȘtre ?
M : Le rugby, on dit un penalty, on dit, euh, je sais pas, je suis nulle en sport, mais je sais que, je sais que dans les domaines du sport y a vraiment beaucoup dâanglais qui est utilisĂ©, voilĂ . Euh, aprĂšs, quand on lit des magazinesâŠ.tu sais les magazines de mode, les magazines pour les femmes, euh, câest Ă©norme tous ce qui est dit en anglais parce quâen fait lâanglais câest devenu Ă la mode, et si on veut ĂȘtre cool, on parle anglais. On dit des mots anglais. Il y a mĂȘme, par exemple, des mots françaises ou les femmes rajoutent âing Ă la fin du motâŠ
K : Oh, câest vrai ?
M : Et ça donne un petit style. Par exemple, dans le maquillage, euh, une fille va dire, ah bah, pour mon maquillage je vais dâabord faire un contouring â elle parle du contour de son visage, elle rajoute âing. VoilĂ .
KÂ : (6Â :18) Ah bon.
M : Ou alors elle dit, bah moi jâai pas beaucoup de makeup. Alors quâelle connaĂźt bien le mot français mais ça donne un style. Câest branchĂ©.
K : (6 :38) Donc ce nâest pas seulement pour les Ă©lĂšves, pour les jeunes, câest pour tout le monde ? Par exemple, est-ce que vous, vous dites des choses comme ça ?
M : Bah moi en fait, je rajoute pas de âing Ă un mot car je trouve ça bĂȘte.
K : Oui mais ça arrive ?
M : Oui, mais, jâutilise beaucoup dâanglais dans ma maniĂšre de parler tous les jours. Je vais dire câest top, câest cool, euh, câest fun, voilĂ . Beaucoup dâadjectifs anglaises. VoilĂ . AprĂšs, je trouve que, par exemple, mes parents qui sont plus ĂągĂ©s, ils vont connaĂźtre des mots anglais qui sont trĂšs trĂšs connus, comme le parking, le chewing-gum, eh, qui sont des mots qui ont, qui sont en France depuis plus de cinquante ans. Mais, par exemple ils vont pas connaĂźtre les mots makeupâŠvoilĂ
K : (7:26) Ah, ok. Donc, ça câest quelque chose de nouveau ?
M : Et par exemple, ils peuvent connaĂźtreâŠils savent ce que câest un goal, parce quâon nâa pas de mot en français pour ça. Câest un goalkeeper en anglais â on va dire en français, on va dire un goal.
KÂ : Ah bon?
MÂ : (7:41) Câest goalkeeper.
KÂ : (7:42) Ah je savais pas. Ok, ouah.
M : (7:45) VoilĂ , donc, ils connaissent de mots, mais câest pas la mĂȘme gĂ©nĂ©ration que moi, on ne connait pas les mĂȘmes mots.
K : (7.52) Hmm, et jâai entendu dans la salle des profs, y a beaucoup de profs qui sont pas forcĂ©ment des profs dâanglais, mais qui parlent bien lâanglais.
MÂ : (7:58) Oui
K : Euh, par exemple, je vais pas dire le nom, mais il y a une prof de français avec les cheveux longsâŠ. vous savez de qui je parle peut-ĂȘtre ? Elle parlait trĂšs bien lâanglais et y a un autre prof de maths avec les cheveux trĂšs courts, euh, et elle sait des mots anglais mĂȘme si elle nâest pas prof (dâanglais). Pourquoi tu penses ça ? Est-ce que câest Ă la mode ? Câest utile ou âŠÂ ?
M : (8:24) En fait, euh, pour chaque Ă©tude supĂ©rieure quâon fait, on est obligĂ© dâapprendre lâanglais. Et, euh, les gens qui font des Ă©tudes de français, ont lâanglais dans leurs cours forcĂ©ment, dâaccord ? Ensuite, euh, y a des gens qui aiment lâanglais parce que, euh, câest agrĂ©able Ă parler.
KÂ : Oui
M : Parce que, ils voyagent, surtout, donc la prof dont tu parles a passé ses vacances à Londres.
K : Ah bonâŠ
M : Y a deux semaines de lâĂ©tĂ©, elle Ă©tait Ă Londres, tu voisâŠ
KÂ :Â Mmm
M : (8:56) EtâŠet voilĂ . Ăa fait presque partie de notre vie de tous les jours.
K : Oui, ok. Bon, ok. Euh, je voulais vous demander, dâun point de vue gĂ©nĂ©rale, donc pas seulement au collĂšgeâŠpensez-vous quâil est devenu plus important pour les gens de nos jours de parler lâanglais que peut-ĂȘtre dans le passĂ©Â ?
M : (9:20) Oui, carrĂ©ment. Parce quâen fait lâanglais est arrivĂ© dans tous les domaines. Euh, mĂȘme dans le domaine commercial. Euh, on va utiliser les mots anglais sans arrĂȘt, alors quâon connaĂźt les français, mais câest lâanglais qui est utilisĂ© tout le temps. EuhâŠ
K : Par exemple, quand je vais à Chatelet, à Paris il y a beaucoup de magasins comme H&M etcetera
MÂ : Oui
K : Et les pubsâŠDans les pubs il y a des mots anglais âŠ
MÂ : (9.53) exactement
K : Et, ce qui mâa Ă©tonnĂ© câest car les gens qui font leurs achats lĂ , ils semblent comprendre les mots. Et pour moi, câest un peu bizarre car, si câĂ©tait Ă©critâŠsâil y avait quelque chose ehm dans un magasin en Angleterre comme un âŠje sais pasâŠle pantalon avec un mot, un adjectif français, les anglais, je ne pense pas quâils comprendraient. Mais les françaises, pourquoi ils les comprennent ?
M : (10:30) Parce quâen fait, depuis une dizaine dâannĂ©es, par exemple pour leâŠdans le domaine des vĂȘtements, quand on regarde les tailles pour les vĂȘtements, on voit marquĂ©, euh, euh, small, on voit marquĂ© large, des choses comme ça. Ou alors pour le pantalon on voit marquĂ© slim, on voit marquĂ© euh skinny â des mots comme ça ; donc les gens ils commencent Ă avoir Ă lâhabitude de voir tout ça.
KÂ : (10Â :57) Ah bon, ok.
M : Et par exemple, depuis quelques annĂ©es y a des leggings. Mais en français on nâa pas de mot pour dire ça, on va dire legging. CâestâŠlâanglais est Ă©normĂ©ment rentrĂ© dans domaine de la mode.
K : Donc, vous-pensez en fait quâils apprennent les mots quand ils font leurs achats ? Ăa câest la premiĂšre fois ? Ce nâest pas forcĂ©ment au collĂšge oĂč on apprendâŠÂ ?
MÂ : (11Â :22) Non, on les apprend dans les magasins.
K : Oui, ah bon, câest super intĂ©ressant ça. Donc, euhâŠ
M : Et par exemple, y a plein de magasins maintenant qui ont desâŠdes magasins de nourriture, de fast-food, tout ça, qui ont des mots anglais. Ou des magasins de vĂȘtements qui sâappellent Starwear et des choses comme çaâŠ
KÂ : Et par exemple…Â ?
MÂ : (11Â :43) Starwear.
KÂ : Oui oui oui, ok?
M : Ou des magasins qui vendent sâappelaient âŠou on va voir sur le âŠla devanture du magasin BBQ, et il y a quelques annĂ©es on voyait jamais ça.
KÂ : Ouah
MÂ : (11Â :56) VoilĂ
K : Oh mon dieu, ça a changé.
M : Ăa a changĂ©.
K : Ouah, ok. Et, bon, donc est-ce que vous pensez que cela vaut la peine, pour pas ⊠bon, pas seulement vous, mais pour les Ă©tudiants dâapprendre lâanglais ?
M : Ah, bah carrĂ©ment ! DĂ©jĂ parce que câest mon mĂ©tier.
KÂ : Oui
M : DĂ©jĂ parce que câest mon mĂ©tier. En plus âŠenfin moi, jâadore cette langue. Euh, je trouve que, euh, câest vraiment trĂšs utile parce quâon peut se dĂ©brouiller en anglais dans nâimporte quelle pays. Y a deux semaines jâai rencontrĂ© une ancienne Ă©lĂšve qui mâa dit, oh, bah vous savez Madame, je dois parler anglais maintenant parce que ma sĆur est partie habiter au Qatar et Ă©videment je suis obligĂ©e de parler anglais au Qatar.
K : Mais jâaiâŠjâai lu quelque chose qui a dit quâil y a plus de gens qui parlent lâespagnol que lâanglais. Donc pourquoi pensez-vous que câest lâanglais qui est utilisĂ© et pas forcĂ©ment lâespagnol ?
MÂ : (13:00) En fait, il y a beaucoup de pays oĂč on parle lâespagnol.
K : Oui, je saisâŠ
MÂ : Mais par exemple, moi si je vais en Allemagne
KÂ : Mmm
MÂ : Je vais parler anglais
KÂ : Mmm
M : Si je vais en Espagne, je vais parler anglais. Je me dĂ©brouille dans tous les pays du monde, Ă part de peut-ĂȘtre en Chine en anglais. Alors que les espagnols ils vont pouvoir parler lâespagnol au Mexique en AmĂ©rique Latine etcetera mais sâils vont en Allemagne, ils parleront lâanglaisâŠou lâallemand.
K : Et est-ce que vous pensez que câest car lâanglais est plus facile, ouâŠ?
MÂ : (13.30) Non, je pense que câest juste parce que câest la langue internationale, tout simplement.
K : (13 :35) Ah bon, euh donc, euh. Voyez-vous de lâanglais souvent aujourdâhui ? Par exempleâŠ. Dans quelle mesureâŠest-ce que tu peuxâŠvous pouvez, pardon, mâexpliquer il est important dans le monde car vous mâavez expliquĂ© quâil y a du monde qui le parle â euh, mais bon. Il y a du monde quiâŠ
M : Alors, euh, par exemple Ă la tĂ©lĂ©, dans plein de publicitĂ©s il y a des petites expressions. Je te donne juste un exemple. Euh, maintenant toutes les Ă©lĂšves savent dire « What else ? » grĂące Ă George ClooneyâŠet voilĂ , y a plein de petites expressions dans toutes les pubs que ce soit Ă Â la tĂ©lĂ©, sur internet, dans les magazines. Donc vraiment, il y en a partout. Dans les magasins, comme je te disais, euh, pour les vĂȘtements, eh dans tous les trucs de fastfood, il y a des mots en anglais maintenant. On ah⊠des trucs, ehâŠdu coleslaw, fried chicken, fish and chips euhâŠ
K : Câest oĂč ça alors ?
MÂ : Alors, ca peut ĂȘtre dans les fast food
K : Comme McDO ou âŠÂ ?
M : VoilĂ , câest çaâŠeuh, en plus, dans toutes les villes il y a Burger King, ou McDo etcetera donc, on voit de lâanglais. Euh, maintenant dans certains restaurants français, on a le menu en anglais et en français.
KÂ : Mmm
M : Euh, voilĂ . EtâŠdans quelle mesure lâanglais est-il important dans le monde dâaujourdâhui ? Mais en fait, euhâŠsi
K : Vous avez expliquĂ©, donc ça va. Mais aussi je sais que vous ne vivez pas Ă EpĂŽne. EuhâŠ
MÂ : Jâhabite Ă 10 kilomĂštres dâEpĂŽne Ă Mantes.
KÂ : Oui, ok, donc entendez-vous lâanglais lĂ ?
MÂ : (15Â :25) Alors, je peux pas dire que je lâentends, mais je peux dire que je le vois.
K : Ah, bon !
MÂ : (15Â :30) VoilĂ . Je le vois sur les affiches, je le vois dans les magasins beaucoup, je le vois dans les restaurants.
KÂ :Â Mmm
M : Mais, par contre, eh⊠quand je lâentends, si je lâentends un peu, si jâentends des jeunes parler, jâai un « ah, câest cool ce film » eh, voilĂ . Jâentends des petits mots comme ça.
K : Mais plutĂŽt les jeunesâŠ
M : Câest plutĂŽt les jeunes, voilĂ . Mais maintenant, euh, tous les Ăąges utilisent le mot « cool », tout le monde sait ce que ça veut dire. VoilĂ . Ou alors, par exemple, y a âŠ. Y a un magazine
KÂ : Mmm
M : Câest un magazine surâŠalors, les françaises appellent ça « les people ». Câest les cĂ©lĂ©britĂ©s en fait.
KÂ : Ah oui oui
MÂ : VoilĂ .
KÂ : Mmm
M : Et la magazine sâappelle « Closer ». Alors personne sait ce que ça veut dire. Mais on connaĂźt ce mot la parce que câest un nom du magazine
K : Et « Closer », câest un autre mot anglais hein ?
MÂ : Mais je sais.
KÂ : Oui oui.
M : (16 :30) Et voilĂ . Et dans nâimporte quel journal, y a dans les domaines du sport, dans la mode, des cĂ©lĂ©britĂ©sâŠon voit des mots anglais partout
KÂ : Bon.
MÂ : Et voilĂ
K : Ok. Euh et aussi,âŠpardonâŠeuh, ooh, est-ce que vous diriez que lâon utilise lâanglais plus Ă EpĂŽne ou oĂč vous vivez ou plus dans dâautres lieux comme par exemple Ă Paris ou Ă Versailles ? Est-ce que câest utile de lâutiliser dans les deux âŠÂ ?
M : En fait, ce que je pense ce que câest utilisĂ© partout mais, euhâŠ.ce qui se change câest lâĂąge des gens. Câest Ă dire que plus on est jeune, Ă mon avis, plus on va utiliser de lâanglais, mais je pense aussi que par exemple, dans les milieux un peu, euh « upper middle class », euh, ça fait trĂšs bien de parler anglais. CâestâŠca donne âŠcomment dire ?⊠Ăa donne un style. Et les gens qui parlent trĂšs bien lâanglais, euh, sont fiers de ça. Câest vrai. Et, euh, par contre, les personnes plus ĂągĂ©es, vont moins parlerâŠvont moins utiliser dâanglais. Ils vont utiliserâŠ
K : Pourquoi caâŠ
MÂ : Câest parce quâils connaissent pas.
KÂ : Câest pas utile pour eux peut-ĂȘtre.
M : (17 :56) Et en fait, euh câest possible parce quâils lâont pas appris Ă lâĂ©cole.
KÂ : Ah, bon.
M : Euh, voilĂ . Ou parce que, certains aussi se disent « oh, mais lâanglais est en train de bouffer la langue française
KÂ : Ah, bon
M : Et, donc ils prĂ©fĂšrent garder notre langue. Quand ils ont un certain Ăąge ils âŠils veulent garder le français. Ils veulent pas ĂȘtre envahis par la langue anglaise.
K : (18 :23) Oui, et vous par exemple? Pensez-vous que lâanglais a eu une incidence sut le français actuel ?
MÂ : Oui, je pense.
K : Oui ?
M : Je pense quâil y a ⊠y a plein de mots quâon utilise plus du tout en français.
KÂ : Mmm
M : Y a plein de mots quâon connaĂźt pas en français, maintenant. Plein de mots nouveaux, surtout dans domaines techniques, quâon utilise pas âŠ
K : Comme liker, pokerâŠ
M : Liker, pokerâŠalors on sait que âŠpar exemple dans les domaines, euh on dira pas « jâai bien aimĂ© ça » sur Facebook. On dirait « liker » forcĂ©ment.
K : Et si vous cherchez, par exemple, quelque chose sur google, on dit «je » quoi ?⊠(FRAME QUESTION) Câest quoi la verbe ?
M : Alors, on va dire, « je googeulise », mais y a certaines personnes qui disent ça. Câest pas tout le monde. Les autres disent « je vais sur google »
KÂ : Mmm
M : (19 :14) Câest tout. Et par rapport Ă âŠquâest-ce que je voulais dire ? âŠEn fait, euh, dans la langue française, y a maintenant certaines phrases, ou on a pris des expressions anglaises et on les a mises en français. Je vais donner un exemple. On va dire, euh, maintenant par exemple, on va dire « oh ça, câest juste gĂ©nial ! »
KÂ : Mmm
M : Parce que, en anglais on va dire « itâs just great ! »
KÂ : Oui
M : Mais, en fait en français on devrait dire « câest tout simplement gĂ©nial ! ». On peut pas dire « câest juste gĂ©nial ». Câest juste quâon a calquĂ© le français sur lâanglais et quâon a changĂ© lâexpression du coup. VoilĂ . Donc vraiment, il y a beaucoup âŠy a beaucoup dâincidences sur notre langue.
K : Et, est-ce que câest un dĂ©fi ? Est-ce que câest positif ou nĂ©gatif ? Quâest-ce que vous en pensez ?
M : (20 : 08) Alors, je sais quâil y a des gens qui combattent lâanglais dans la langue française.
KÂ : Mmm
M : Moi, ça me plait
KÂ : Mmm
M : Eh, mĂȘme si âŠmĂȘme si je vais pas utiliser de lâanglais sans arrĂȘt. Mais par exemple, euhâŠje vais dire Ă quelquâun, bah « bon weekend ». Je vais pas lui dire « Bonne fin de semaine » parce que «le weekend » câest devenu un mot français maintenant.
KÂ : Mmm
M : Tu vois ?
KÂ : Oui
M : VoilĂ , donc moi, je suis pas du tout combattant contre lâanglais. Jâaime bien ça. Je sais quâau QuĂ©bec, ils veulent pas dire « un email », par exemple, ils vont dire « un courriel » tout ça, mais en France, ça passe beaucoup plus facilement. VoilĂ , pour moi ce nâest pas un souci.
K : Donc lâanglais nâa pas un effet nĂ©gatif sur le français ?
M : En fait, euh, lâanglais sâincruste dans la langue française. Y a beaucoup plus de mots anglais maintenant qui sont vraiment rentrĂ©s dans la langue française. Par rapport Ă la pĂ©riode de la guerre, par exemple. DâoĂč il y a de plus en plus de mots. MaisâŠ
K : Et pourquoi ca ?
M : Je pense que les gens voyagent. Je pense quâil y a le phĂ©nomĂšne de mode surtout. Câest vraiment Ă la mode de parler françaisâŠeuh de parler anglais. VoilĂ . Câest ça.
K : Et lâavenir du françaisâŠ.
M : Ah, mais moi je crois pas que le français est en danger. Je crois que le français a âŠest une langue qui est apprĂ©ciĂ©e dans le monde, il me semble. Et euh, mĂȘme si lâanglais rentre beaucoup dans la langue, je pense pas que le français soit en danger.
K : Donc lâanglaisâŠ., c âest comme une Ă©volution. On peut dire ça ?
MÂ : on peut dire ca
K : Donc, ce nâest pas quelque chose qui dĂ©truit le français ?
MÂ : VoilĂ , exactement.
K : Câest unâŠcomment direâŠun mĂ©lange ?
M : Un mélange, ouais.
K : Oui, bon. Donc, est-ce que vous avez des autres choses que vous voulez ajouter, ou est-ce que câest ça ?
MÂ : Ah, bah, voilĂ . Je pense que jâai pas mal dit ce que je voulais dire.
K : Bon. Donc, câĂ©tait top!
M : Top !
KÂ : Merci beaucoup
M : Mais que veut dire ce mot ? (Rigole) Merci à toi
K : Et bonne journée
MÂ : Ah, merci.
NBÂ :
1) Mmm = Agreement noise. ( I am not sure how to write this in French).
2) – Email sent to me by interviewee after interview :
« Depuis 1996 en France, les radios ont lâobligation de diffuser un minimum de 40% de musique francophone. En fait, les radios pour les jeunes Ă©taient tentĂ©es de ne diffuser que la musique en Anglais et ce nâĂ©tait pas juste pour les artistes francophones âŠ. »
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